Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole restaient stables mardi en cours d'échanges européens alors que les investisseurs, inquiets de voir les Etats-Unis et la Russie s'opposer au sujet du conflit syrien, se méfient également de la production américaine.

Vers 14H10 GMT (16H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 71,58 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de mai cédait 24 cents à 65,98 dollars une heure après son ouverture.

Les cours de l'or noir, qui avaient atteint en fin de semaine précédente leurs plus hauts niveaux depuis trois ans et demi, avaient nettement reculé lundi.

Les bombardements par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni de sites dans la Syrie de Bachar al-Assad accusé d'avoir utilisé des armes chimiques inquiétaient les marchés du pétrole, qui craignaient de voir la relation entre les deux plus grands producteurs mondiaux, la Russie et les Etats-Unis, se tendre.

"La crainte que les tensions ne montent s'est atténuée quand le président Donald Trump a remis à plus tard un nouvel arsenal de sanctions contre la Russie", a commenté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.

La Maison-Blanche a indiqué lundi que les Etats-Unis envisageaient de prendre de nouvelles sanctions contre la Russie mais n'avaient pas encore pris de décision à ce sujet.

"Les pertes ont été aggravées lundi par le rapport de l'EIA (Agence américaine d'information sur l'Energie) qui prévoit une nouvelle hausse de la production des Etats-Unis", a noté Tamas Varga, analyste chez PVM.

Le marché attend désormais le rapport hebdomadaire de l'EIA qui sera publié mercredi.

Pour la semaine achevée le 13 avril, les analystes tablent sur un recul de 600.000 barils des stocks de brut, sur une hausse de 450.000 barils des stocks d'essence, et sur une baisse de 376.000 barils des stocks d'autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage), selon la médiane d'un consensus compilé par Bloomberg.

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