New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en baisse lundi à New York, les investisseurs continuant à s'inquiéter du haut niveau des stocks mondiaux malgré les efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a reculé de 39 cents à 49,23 dollars sur le contrat pour livraison en juin au New York Mercantile Exchange (Nymex).

"C'est la poursuite de l'humeur négative consécutive aux chiffres des stocks, particulièrement d'essence," la semaine précédente, a commenté Bart Melek de TD Securities.

Le maintien à des niveaux élevés des réserves mondiales de produits pétroliers, notamment américaines, malgré les baisses des extractions engagées par l'Opep et d'autres pays producteurs font douter d'une résorption prochaine de l'excès d'offre.

Les prix du brut ont donc reculé la semaine précédente et l'Opep a, en vain, tenté de donner des gages au marché sur une prolongation des accords de limitation de la production, au delà de leur période initiale de six mois qui doit s'achever en juin.

Dernier élément en date, "un comité de l'Opep a dit que six mois (de plus) étaient nécessaires", a rapporté M. McGillian.

Le comité technique, mis en place pour observer les baisses de production des pays participants et estimer si ces efforts conduisent à la baisse des réserves mondiales souhaitées, n'a pas de pouvoir décisionnaire et si sa recommandation a été vue comme un indice, elle n'a pas eu d'impact décisif sur les prix.

"Ce n'est plus vraiment une surprise, puisque les influents pays du Golfe avaient exprimé leur soutien à une prolongation de la réduction convenue", ont expliqué les analystes de Commerzbank dans une note.

Une décision pourrait être prise au cours de la réunion semestrielle du cartel pétrolier qui doit se tenir le 25 mai à Vienne, siège du cartel.

"Tant qu'ils ne prononcent pas fermement et officiellement, le marché reste sceptique", a commenté Bart Melek.

Les réserves de pétrole sont notamment gonflées par une reprise des extractions aux Etats-Unis depuis l'automne, où les compagnies pétrolières ne sont pas tenues par les quotas destinés à limiter l'offre.

La vigueur de la production américaine ne semble pas près de se tarir à en croire la nouvelle augmentation hebdomadaire du nombre de puits en activité aux Etats-Unis constatée vendredi par le groupe privé Baker Hughes et qui fait figure d'indicateur avancé des extractions.

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