New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont terminé en hausse jeudi, à l'issue d'une séance hésitante au cours de laquelle les investisseurs ont oscillé entre hausse de la production américaine et baisse des stocks de brut dans le pays.

Le prix du baril de "light sweet crude" (WTI), référence américaine du brut, a gagné 31 cents à 47,09 dollars sur le contrat pour livraison en septembre au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a fini à 51,03 dollars, en hausse de 76 cents par rapport à la veille.

Après avoir fortement baissé lundi, le marché cherche une direction forte et se maintient depuis trois jours dans une fourchette de prix étroite.

"Le curseur fait des allers-retours entre ceux tablant sur une baisse des prix du fait d'une hausse de la production du pétrole de schiste américain qui surpasserait les efforts de l'Opep et ceux croyant que l'Opep sera capable de s'en sortir", a expliqué James Williams de WTRG.

L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs, dont la Russie, se sont engagés à limiter leur production jusqu'en mars pour faire remonter les cours.

Les investisseurs les plus optimistes voient dans la baisse des stocks de brut depuis sept semaines le signe que ces efforts commencent à porter leur fruits.

Les réserves ont de nouveau reculé de 8,9 millions de barils la semaine dernière selon les chiffres hebdomadaires du département de l'Energie (DoE) diffusés mercredi.

Mais ce même rapport du DoE a remis en avant le principal obstacle auquel se heurte le cartel pétrolier: la production aux Etats-Unis a augmenté de 79.000 barils par jour par rapport à la semaine précédente.

Les extractions de pétrole, notamment de pétrole de schiste, se sont nettement reprises depuis l'automne et s'approchent de nouveau des records atteints en 2015 en plein boom des hydrocarbures non-conventionnels.

En début de semaine, des prévisions du DoE anticipant une nouvelle hausse de la production américaine de pétrole de schiste en septembre avaient remis cette question sur la table une première fois.

"L'augmentation de la production pousse les investisseurs à s'inquiéter du fait que le marché ne se rééquilibre pas", a commenté Bart Melek de TD Securities.

Autre facteur négatif pour les cours relevé par les analystes de Commerzbank dans les chiffres de mercredi: "les stocks de brut à Cushing (Oklahoma, centre) ont enregistré leur deuxième hausse consécutive, signe d'une offre abondante dans le centre du pays".

Plus généralement, Tim Evans de Citi jugeait qu'il s'agissait surtout "d'un jour calme sur le front des informations, typique de l'été".

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