Londres (awp/afp) - Les cours du pétrole retombaient lundi en cours d'échanges européens, tandis que l'impact de l'accord de vendredi entre l'Opep et ses partenaires divisait les analystes.

Vers 15H00 GMT (16H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 60,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,07 dollar par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour janvier perdait 1,19 dollar à 51,42 dollars une heure après son ouverture.

Confrontés à une chute des cours depuis début octobre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses alliés, menés par la Russie, ont annoncé vendredi une baisse de leur production de 1,2 million de barils par jour pour les six prochains mois, contribuant à un sursaut des cours.

Cet objectif sera réparti à hauteur de 800.000 barils quotidiens pour les quatorze pays de l'Opep et de 400.000 pour ses dix partenaires dont la Russie

Cependant, "ce n'est manifestement pas encore suffisant", a jugé Joshua Mahony, analyste pour IG, alors que les prix retombaient lundi et que le marché demeurait inquiet à propos d'un possible surplus d'offre.

Selon Tamas Varga, analyste pour PVM, la perte d'influence de l'Organisation et le "facteur Trump" ne sont ainsi pas à négliger.

"Alors que les Etats-Unis sont devenus un exportateur net de pétrole brut, le président a plus de poids que jamais pour mettre la pression sur les autres producteurs et donc sur les prix", a expliqué M. Varga.

Au contraire pour Warren Patterson, analyste chez ING, l'objectif de réduction, combinée à "la baisse de la production canadienne annoncée précédemment, devrait signifier que le marché sera globalement à l'équilibre sur la première moitié de l'année 2019".

afp/rp