Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole divergeaient jeudi en cours d'échanges européens, alors que les divisions s'accentuent entre partisans d'un assouplissement de l'accord de limitation de la production de l'Opep et les pays qui souhaitent maintenir le cap.

Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 76,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de juillet prenait 13 cents à 66,77 dollars.

Alors que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) se réunira vendredi 22 juin, avant de retrouver ses partenaires, dont la Russie, samedi, les marchés suivent avec attention les déclarations des pays représentés.

"Le manque de consensus au sein du groupe pour faire face aux baisses de production de certains de ses membres sont de plus en plus évidentes", a résumé Tamas Varga, analyste chez PVM.

Depuis début 2017, un accord de limitation de la production de l'Opep et de ses partenaires a permis aux prix de remonter, mais certains acteurs du marché craignent désormais de voir le marché manquer d'offre en raison de la baisse de la production vénézuélienne et des sanctions américaines contre l'Iran.

L'Arabie saoudite et la Russie souhaitent tous deux augmenter les seuils de production de l'accord, et discutent actuellement de l'ampleur de cette hausse, ont affirmé jeudi depuis la Russie leurs ministres de l'Energie respectifs, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg.

"Le président Vladimir Poutine et le prince héritier Mohammed ben Salmane devront forcément aborder le sujet pendant qu'ils regardent le match de leurs deux équipes", lors de la première rencontre de la coupe du monde de football jeudi soir, a affirmé M. Varga.

"L'Iran a déjà écarté (une hausse des seuils de production) et accuse les Etats-Unis d'avoir provoqué la hausse des prix" avec leurs sanctions qui entravent les exportations iraniennes, ont expliqué les analystes de Commerzbank.

Mercredi, les cours avaient bondi alors que les données officielles hebdomadaires sur les réserves américaines de brut ont fait état d'une baisse marquée et inattendue de 4,1 millions de barils.

afp/rp