New York (awp/afp) - Les prix du pétrole ont baissé lundi face à la perspective d'une hausse de la production des membres de l'Opep+ au mois d'août et l'avancée de la pandémie de Covid-19, notamment aux Etats-Unis.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a fini à 42,72 dollars à Londres, en baisse de 1,2% ou 52 cents par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois d'août a abandonné 1,1% ou 45 cents, à 40,10 dollars.

"Le pétrole commence la semaine dans le rouge car l'offre des membres de l'Opep+ devrait augmenter à partir du mois d'août, tandis que le nombre de cas de Covid-19 aux États-Unis et dans d'autres pays interroge sur le rythme de la reprise de la demande mondiale", a estimé Louise Dickson, analyste de Rystad Energy.

Les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs 10 partenaires, rassemblés sous le terme Opep+, se retrouvent en milieu de semaine par webcams interposées pour évaluer, comme il est prévu chaque mois, "les conditions du marché de l'énergie, les niveaux de production et de conformité" à l'accord en vigueur, selon le cartel.

L'Opep+ s'est engagée en avril à réduire sa production de 9,7 millions de barils par jour (mbj) en mai et juin et a reconduit cet effort au mois de juillet.

La hausse de la production doit ensuite se faire de manière progressive: la coupe ne sera plus que de 7,7 mbj d'août jusqu'à décembre, puis de 5,8 mbj de janvier 2021 à avril 2022.

Les observateurs et acteurs de marché essayent d'anticiper l'appréciation, par l'Opep et ses alliés, de la vitesse de la reprise économique qui peut influer sur la marche programmée des coupes.

Les cours risquent par conséquent "d'être très volatils cette semaine car le marché est sujet à plusieurs rumeurs" autour de cette réunion, a expliqué Naeem Aslam, d'Avatrade.

Ils suivent aussi de près l'évolution de la pandémie: si une étude montrant une relative efficacité de l'antiviral remdesivir pour combattre le nouveau coronavirus avait soutenu les cours vendredi, les chiffres des nouvelles contaminations aux Etats-Unis, premier consommateur mondial d'or noir, ont plutôt eu tendance à les plomber lundi.

afp/rp