Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole amorçaient jeudi leur cinquième séance de baisse consécutive, sous l'effet de la propagation de l'épidémie de coronavirus et des inquiétudes qu'elle entraîne sur la demande mondiale en or noir.

Vers 11H40 GMT (12H40 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 52,32 dollars à Londres, en baisse de 2,08% par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril américain de WTI pour avril abandonnait 2,09%, à 47,71 dollars.

Vers 11H10 GMT, les deux barils sont respectivement tombés à 52,18 dollars et 47,55 dollars, des niveaux plus vus depuis environ un an.

"Les cours du pétrole chutent (...), le nombre croissant de nouveaux cas de coronavirus hors de Chine pesant sur les marchés", a expliqué Al Stanton, de RBC.

La Chine, où le virus est apparu en décembre, reste le pays le plus touché par l'épidémie avec 78.000 personnes contaminées, dont 2.744 mortellement, mais le nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 en dehors dépasse ceux recensés sur le territoire chinois, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les décisions des ministres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et de leurs alliés à l'issue de la réunion prévue dans une semaine à Vienne seront décisives pour enrayer la chute des cours.

Pour Craig Erlam, de Oanda, la probabilité d'une coupe supplémentaire de la production d'or noir grandit mais "tout rebond des prix du pétrole s'estompera surement tant que les marchés n'auront pas réellement l'étendue du choc mondial total sur la demande de brut", a-t-il averti.

La Russie, par la voix de son ministre de l'Energie Alexandre Novak cité par les agences russes, s'est dite jeudi "très satisfaite de la coopération avec l'Arabie saoudite" et a assuré "vouloir continuer à coopérer davantage non seulement dans le cadre des relations multilatérales de l'Opep+, mais également en bilatéral" avec Riyad.

La veille, la publication des stocks américains par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) n'a pas permis aux cours du brut de relever la tête, pointait Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Les stocks de pétrole ont augmenté pour la cinquième semaine consécutive aux Etats-Unis, mais moins qu'attendu par les analystes, selon un rapport de l'EIA publié en cours de séance américaine.

afp/rp