New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont clôturé en ordre dispersé jeudi, tiraillés entre les inquiétudes liées à l'économie chinoise et britannique, et un rapport américain sur les stocks favorable la veille.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai a fini à 67,23 dollars à Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de mercredi.

A New York, le baril de WTI pour le contrat d'avril a gagné 35 cents à 58,61 dollars.

"Le cours du Brent est souvent plus réactif à l'actualité internationale tandis que le WTI réagit aux données économiques des Etats-Unis", a observé John Kilduff d'Again Capital.

"Nous observons le retour des inquiétudes économiques en Chine et de la situation actuelle sur le Brexit comme motifs d'inquiétude qui se transmettent au cours du Brent", a ajouté le spécialiste.

Le cours recule car ces situations font craindre une croissance moins soutenue et donc une demande moins élevée en brut à l'avenir.

S'agissant de la Chine, la production industrielle s'est tassée sur les deux premiers mois de 2019. Concernant le Brexit, l'avenir s'annonce flou pour le Royaume-Uni malgré l'approbation jeudi par les députés d'une motion prévoyant un report de la sortie de l'Union européenne.

Le cours du Brent peinait également à reprendre le chemin de la hausse alors que selon l'agence Bloomberg, la rencontre entre le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping a été repoussée au mois d'avril au plus tôt.

"Le marché espérait, peut-être un peu naïvement, qu'une forme d'accord serait trouvée à court terme" concernant la guerre commerciale, a expliqué Chris Beauchamp, analyste pour IG.

Le pétrole coté à New York a de son côté été soutenu par un rapport publié la veille par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) sur les stocks américains. Les réserves américaines de brut ont reculé de 3,9 millions de barils la semaine dernière, selon ce rapport.

"La chute des exportations vénézuéliennes a eu un effet direct sur les stocks américains", a estimé Tamas Varga, analyste de PVM.

Le Venezuela, comme l'Iran, subit des sanctions des Etats-Unis qui empêchent une partie de la production de ces pays de rejoindre le marché mondial.

afp/rp