Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole divergeaient aux Etats-Unis et en Europe lundi en cours d'échanges européens alors que certains importateurs prévoient déjà de se passer du brut iranien pour éviter des sanctions américaines.

Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 77,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 76 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'août cédait 6 cents à 73,74 dollars.

"Le marché est très volatile alors que les acteurs cherchent à évaluer la perturbation que représenteront les sanctions américaines contre l'Iran", qui prendront effet en novembre en raison de la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, a commenté David Madden, analyste chez CMC Markets.

Alors que Washington a annoncé au début du mois compter sanctionner les pays qui importeraient du pétrole iranien, certaines nations s'éloignent d'ores et déjà de l'or noir en provenance du troisième plus grand producteur de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole).

Le Japon prévoit de se passer du pétrole iranien dès septembre si les Etats-Unis ne proposent pas d'exemptions, rapporte l'agence Bloomberg citant des sources proches du dossier.

La Corée du Sud a pris des mesures similaires pour éviter la colère de Washington.

"Nous prévoyons que les sanctions contre l'Iran vont faire disparaître entre 1 et 1,5 million de barils par jour du marché", ont estimé les analystes de Société Générale, qui jugent que si l'Arabie saoudite et la Russie tentent de compenser cette perte, ils tourneront à plein régime et seraient vulnérables en cas d'autres perturbations de l'offre mondiale.

En revanche, le nombre de puits actifs aux Etats-Unis a encore augmenté, ce qui pourrait laisser présager de nouvelles hausses de la production américaine qui s'est stabilisée depuis plusieurs semaines à un niveau record.

Selon l'entreprise américaine Baker Hughes, le nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis a augmenté de 5 pour atteindre 863 unités la semaine dernière.

afp/rp