New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé un peu plus fortement que prévu aux Etats-Unis le semaine dernière tandis que les réserves d'essence ont nettement augmenté, selon des chiffres publiés jeudi par le département américain de l'Energie (DoE).

Lors de la semaine achevée le 6 octobre, les réserves commerciales de brut ont diminué de 2,8 millions de barils pour s'établir à 462,2 millions, quand les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient en moyenne sur un repli de 2,4 millions de barils.

A ce niveau, les réserves commerciales de brut sont en baisse de 2,5% par rapport à la même époque de 2016 mais se rapprochent de la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Le passage de l'ouragan Harvey sur les côtes du Texas et de la Louisiane fin août début septembre avait forcé la suspension de plusieurs raffineries, faisant alors gonfler les stocks de brut. Mais les réserves d'or noir ont commencé à redescendre mi-septembre, au fur et à mesure de la reprise des activités des raffineries.

Leur cadence a légèrement augmenté lors de la semaine achevée le 6 octobre: elles ont fonctionné en moyenne à 89,2% de leurs capacités, contre 88,1% la semaine précédente.

Les réserves d'essence ont de leur côté augmenté de 2,5 millions de barils, soit beaucoup plus qu'anticipé par les analystes (+200.000 barils).

Elles ont baissé de 1,8% par rapport à la même période en 2016 et restent dans la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

- Production en baisse -

Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont reculé de 1,5 million de barils, quand les analystes anticipaient un repli de 1,93 million.

Ils sont en retrait de 14,7% par rapport à la même époque en 2016 et restent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Egalement scrutés, puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) se sont gonflés de 1,3 million de barils à 63,8 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,2 mbj de produits pétroliers, soit 1,3% de plus qu'à la même époque en 2016.

La demande d'essence a augmenté de 1,3% par rapport à la même période de quatre semaines l'an dernier et celle de produits distillés a progressé de 2,1%.

La production de brut a pour sa part légèrement reculé, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,48 millions de barils par jour.

Les exportations d'or noir, qui avaient bondi la semaine précédente pour atteindre leur plus haut niveau depuis que ces données sont publiées, en 1991, ont fortement diminué, à 1,27 million de barils par jour.

Les cours du brut restaient sur la même tendance après la diffusion du rapport, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre reculant de 90 cents, à 50,41 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) vers 15H35 GMT.

La publication de ces chiffres a été retardée d'un jour en raison du Columbus Day, qui célébrait lundi la commémoration de l'arrivée de Christophe Colomb sur le continent américain.

afp/rp