New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont reculé la semaine dernière mais ceux de produits raffinés ont encore progressé plus que prévu, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 11 janvier, les réserves commerciales de brut ont baissé de 2,7 millions de barils pour s'établir à 437,1 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient un repli de 2,5 millions de barils.

Elles s'inscrivent toutefois en hausse de 5,9% par rapport à la même époque l'an dernier et sont 8% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Les réserves d'essence ont, elles, grimpé de 7,5 millions de barils après avoir déjà gonflé de 15 millions de barils au cours des deux semaines précédentes. Les analystes s'attendaient à une hausse plus modeste de 3 millions de barils.

Elles sont en hausse de 6,1% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 6% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont également augmenté de 3 millions de barils, après un bond de 20,1 millions de barils au cours des deux semaines précédentes. Les professionnels misaient sur une progression de 1,35 million de barils seulement.

Ils s'affichent en hausse de 2,7% par rapport à leur niveau d'il y a un an mais en baisse de 3% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La production a pour sa part progressé à un nouveau record, les Etats-Unis ayant extrait en moyenne 11,9 millions de barils par jour (mbj).

Et les raffineries ont enregistré une petite baisse de leur cadence, en fonctionnant en moyenne à 94,6% de leurs capacités, contre 96,1% la semaine précédente.

Les exportations de brut ont pour leur part nettement augmenté, passant de 2,07 mbj à 2,97 mbj, tandis que les importations ont légèrement diminué (de 7,85 mjb à 7,53 mbj).

Demande en baisse

Le prix du baril de pétrole américain, qui s'affichait en petite hausse avant la publication du rapport de l'EIA, s'est replié après la publication de ces chiffres et perdait 45 cents à 51,66 dollars vers 16H20 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

"Le recul des stocks de brut, le bond des exportations et la baisse des importations auraient plutôt tendance à faire monter les prix", a commenté Matt Smith de ClipperData.

Mais "ces éléments ont été contrebalancés par l'ampleur de la hausse des stocks de produits raffinés", a-t-il ajouté.

"Pour l'essence, il est normal de les voir augmenter à cette période de l'année où la consommation est moindre. Pour les produits distillés, c'est sans doute la conséquence des températures plutôt clémentes jusqu'à la semaine dernière", a souligné le spécialiste.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,1 mbj de produits raffinés, soit 2,1% de moins qu'à la même période l'an dernier. La demande d'essence a baissé de 1,0% et celle d'autres produits distillés de 8,9%.

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 800.000 barils, pour s'établir à 41,5 millions de barils.

afp/rp