New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé pour la cinquième semaine de suite aux Etats-Unis la semaine dernière, tandis que les réserves d'essence et d'autres produits distillés ont progressé, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Les chiffres hebdomadaires de l'EIA sont, selon Matt Smith de ClipperData, particulièrement affectés par le passage en fin de semaine dernière de la tempête tropicale Barry au-dessus du Golfe du Mexique et de ses côtes.

Les plateformes en mer ayant dû être évacuées et la navigation des tankers ayant été temporairement ralentie dans la zone, l'intempérie a provoqué "une baisse de la production et des importations", a-t-il souligné.

Cela a permis de "contrecarrer le ralentissement de l'activité des raffineries pour conduire à une baisse des stocks de brut", a-t-il ajouté.

Lors de la semaine achevée le 12 juillet, les réserves commerciales de brut ont baissé de 3,1 millions de barils pour s'établir à 455,9 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une baisse de 3,0 millions de barils.

Par ailleurs, la forte baisse de la demande en produits raffinés "a fait fortement augmenter les réserves d'essence et de produits distillés", a-t-il ajouté en soulignant que le rapport de la semaine prochaine serait encore sûrement affecté par les conséquences de la tempête.

Baisse de la demande d'essence

En pleine saison des grands déplacements en voiture pour les vacances d'été, les stocks d'essence ont de fait augmenté de 3,6 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse de 2,4 millions de barils.

Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont avancé quant à eux de 5,7 millions de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de seulement 1 million de barils.

Au cours des quatre dernières semaines, la demande d'essence a baissé en moyenne de 1,7% et celle d'autres produits distillés a reculé de 4,9%. Sur la période, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,8 mbj de produits raffinés.

Egalement scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 1,4 million de barils à 50,8 millions de barils.

En hausse avant la diffusion du rapport, le cours du baril de pétrole new-yorkais a dans un premier temps conservé ses gains avant de perdre du terrain. Le contrat pour livraison en août cédait, vers 15H00 GMT, 17 cents, à 57,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Perturbée par la tempête Barry, la production a légèrement baissé, s'établissant en moyenne à 12,0 millions de barils par jour (mbj). Elle reste près de son record de 12,4 mbj atteint quelques semaines auparavant, faisant depuis plusieurs mois des Etats-Unis le premier producteur mondial d'or noir.

Les exportations américaines ont un peu reculé, à 2,53 mbj, tout comme les importations, à 6,83 mbj.

La cadence des raffineries est restée à un rythme élevé, ces dernières fonctionnant en moyenne à 94,4% de leurs capacités contre 94,7% la semaine précédente.

Les stocks de brut restent en hausse de 10,9% par rapport à la même époque l'an dernier et de 4% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

Ceux d'essence s'affichent en baisse de 1,3% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 2% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Les stocks des produits distillés dépassent de 12,3% leur niveau d'il y a un an mais sont 2% en-dessous de la moyenne des cinq dernières années.

afp/rp