New York (awp/afp) - Les stocks ainsi que les exportations de pétrole brut ont fortement augmenté la semaine dernière aux Etats-Unis, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA).

Lors de la semaine achevée le 10 mai, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 5,4 millions de barils pour s'établir à 472 millions, là où les analystes interrogés par l'agence Bloomberg anticipaient une baisse de 1,2 million de barils.

Les exportations se sont affichées à 3,35 millions de barils par jour (mbj) en moyenne, au plus haut depuis deux mois, contre 2,32 mbj une semaine auparavant.

En baisse avant la diffusion de ces chiffres, le cours du baril de pétrole à New York passait dans le vert ensuite, prenant 28 cents à 62,06 dollars, vers 16H00 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Bien qu'il souligne la forte poussée des exportations pour justifier une part de la hausse des cours, Mike Lynch de SEER voit plutôt dans la progression des prix "le retour des craintes géopolitiques", en pleine incertitude après des attaques contre des navires et installations pétrolières saoudiennes.

Les réserves stratégiques américaines ont de nouveau reculé, de 1,8 million de barils. Après n'avoir pratiquement pas bougé en six mois, elles avaient diminué de 900.000 barils la semaine précédente et de 500.000 barils une semaine auparavant.

La production s'est pour sa part établie à 12,1 mbj en moyenne, tout près de son récent record depuis que ces statistiques ont commencé à être compilées en 1983, à 12,3 millions. Cette production hebdomadaire évolue au-dessus de la barre des 12 millions de barils depuis plusieurs mois, faisant des Etats-Unis le premier producteur mondial d'or noir.

Cadence en hausse

Les stocks d'essence ont reculé de 1,1 million de barils, soit un peu plus que la baisse de 350.000 barils anticipée par les analystes.

Ils sont en retrait de 3% par rapport à leur niveau d'il y a un an et sont 2% au-dessous de la moyenne des cinq dernières années.

Les réserves d'autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont diminué de 100.000 barils, là où les analystes prévoyaient une baisse un peu plus marquée de 719.000 barils.

Elles s'affichent en hausse de 9,3% par rapport à leur niveau d'il y a un an et en baisse de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les stocks de brut s'inscrivent de leur côté en hausse de 9,2% par rapport à la même époque l'an dernier et de 2% au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.

La cadence des raffineries a quant à elle légèrement augmenté, ces dernières fonctionnant en moyenne à 90,5% de leurs capacités, contre 88,9% la semaine précédente.

Également scrutés puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, augmenté de 1,8 million de barils, pour s'établir à 47,8 millions de barils.

Au cours des quatre précédentes semaines, les Etats-Unis ont au total consommé en moyenne 20,1 mbj de produits raffinés, soit 0,3% de plus qu'à la même période l'an dernier. La demande d'essence a augmenté de 0,5% tandis que celle d'autres produits distillés a baissé de 4,5%.

afp/rp