Le fabricant d'ustensiles de cuisine et de petit électroménager Seb (SK.FR) n'a pas constaté de "catastrophe" ni de "baisse violente" sur son activité sur les deux premiers mois de l'exercice, a déclaré mercredi son directeur financier, Jean-Pierre Lac, lors d'une conférence de presse.

Le groupe a indiqué mardi soir, lors de la publication de ses résultats 2011, viser en 2012 une croissance organique de ses ventes et une "bonne résistance" de la marge opérationnelle, que Seb appelle "résultat opérationnel d'activité".

En 2011, son résultat net a progressé de 6,4% à 235 millions d'euros, ce qu'Oddo Securities a estimé inférieur à ses attentes et aux attentes du consensus. Le bénéfice net était attendu à 259,4 millions d'euros, selon la moyenne des prévisions des 14 analystes interrogés par FactSet.

Mercredi en début d'après-midi, l'action Seb signait la plus forte baisse du SBF 120 et perdait 7,2% à 61,13 euros.

Lors de sa conférence de presse, le groupe a ajouté qu'il poursuivrait cette année sa stratégie d'acquisitions ciblées, une "partie intégrante" de cette dernière.

Seb n'a souhaité donner plus de précisions sur les cibles qu'il convoite, notant toutefois qu'elles pouvaient se situer dans les pays émergents ou dans des économies matures. Le groupe, présent depuis 2011 en Inde après le rachat de Maharaja, est surtout présent dans le nord du sous-continent et veut se développer dans l'ensemble du pays, a précisé son président-directeur général, Thierry de La Tour d'Artaise.

Par ailleurs, la Chine pourrait devenir "courant 2013 ou en 2014" le premier marché de Seb, selon Jean-Pierre Lac. Le pays est actuellement, derrière la France, le deuxième marché de Seb. Le groupe y est présent via Supor (002032.SZ), dont l'action Supor avait souffert la semaine dernière sur la Bourse de Shenzhen après la diffusion d'un reportage de la télévision d'Etat chinoise faisant état de problèmes dans les alliages de métaux utilisés.

Mercredi, le PDG de Seb s'est montré confiant, expliquant que les conséquences sur les ventes ne devraient pas excéder "quelques semaines" et n'auraient pas d'impact sur le long terme.

Seb a également l'intention de poursuivre le développement de Moulinex, une marque qui avait été abandonnée puis relancée l'an passé. En 2011, les ventes de Moulinex ont atteint 35 millions d'euros, un redémarrage "très positif". L'objectif de Seb est d'atteindre un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros pour la marque, actuellement présente dans neuf pays.

Revenant sur ses résultats 2011, Seb a indiqué que la hausse du chiffre d'affaires (+8,5% à 3,96 milliards d'euros) avait surtout été imputable à une hausse des volumes.

Par ailleurs, Seb a indiqué que l'envolée de la dette financière nette - qui est passée de 131 millions d'euros à la fin 2010 à 673 millions d'euros à la fin 2011 - s'expliquait par les nombreuses acquisitions réalisées par le groupe (Asia Fan au Vietnam, Imusa en Colombie et Maharaja en Inde) ainsi que par la montée au capital de Supor.

Les dirigeants ont souligné mercredi que cette dette ne serait pas un problème pour le groupe car elle est pour plus des deux-tiers à long terme et parce que Seb dispose d'une seule ligne de crédit, actuellement non utilisée. Le groupe n'a jamais fait d'augmentation de capital depuis son entrée en Bourse en 1975, ont-ils noté.

-Marion Issard, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; marion.issard@dowjones.com