Zurich (awp) - Après que la Banque cantonale de Zurich (ZKB) a annoncé la semaine passée qu'elle répercutait les taux négatifs sur certains clients, le directeur général Martin Scholl a concrétisé quelques chiffres. Actuellement ce sont environ 2000 à 2500 clients auxquels les taux négatifs sont facturés, a-t-il déclaré dans le Tages Anzeiger de samedi. Comparé au million de clients de la banque, c'est une part infime.

La politique de la banque n'est pas de répercuter les taux négatifs à partir de 100'000 francs suisses, a souligné M. Scholl. Les cas mentionnés par la presse sont des cas isolés et si on connaît les tenants et aboutissants de ces clients, on se demande pourquoi il y a un montant non pris en compte.

M. Scholl est contre une limite fixe pour la répercussion des taux négatifs. Cela ne sert qu'à faire des comparaisons et crée une pseudo transparence, selon lui. Pour chaque banque ayant fixé une limite, le patron de la ZKB se dit en mesure de citer des cas d'exceptions. Et il ne sert à rien de publier une limite si il y a des centaines d'exceptions.

Pour le moment, la banque zurichoise ne prévoit pas de revoir les montants pour lesquels les taux négatifs ne sont pas répercutés. Si la BNS devait renforcer encore ses taux négatifs, il faudrait revoir la question, a dit M. Scholl. Selon ce dernier, en plus des répercussions pour les épargnants, la politique de la BNS a d'autres effets négatifs, notamment le manque d'investissements sur le marché immobilier, un sous-approvisionnement de logements en propriété et des craintes pour la prévoyance vieillesse.

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