Zurich (awp) - Zurich a dépassé les deux milliards de dollars de bénéfice net au premier semestre. Le groupe d'assurances a tiré profit de sa restructuration et de ses placements et a été nettement moins affecté par les catastrophes naturelles qu'il y a douze mois.

Zurich Insurance Group annonce un bénéfice opérationnel (BOP) de 2,8 milliards de dollars (presque la même somme en francs suisses), en hausse de 16% sur douze mois. Le résultat net attribuable aux actionnaires s'est affiché à 2,04 milliards (+14%).

Ces deux chiffres sont sensiblement supérieurs aux prévisions du consensus AWP, de même que le ratio combiné (rapport entre coûts et primes), qui n'a pas dépassé 95,1%. Il s'agit du meilleur taux depuis une décennie, souligne le groupe. Le rendement des fonds propres s'est monté à 15%, bien en dessus des 12% attendus.

La restructuration engagée a permis de réduire la base de coûts de 1,3 milliard de dollars jusqu'à présent. L'objectif est de parvenir à une diminution de 1,5 milliard d'ici la fin de l'année.

"Depuis 2016, nous avons fait d'importants progrès dans notre modèle d'affaires. Nous sommes en voie de dépasser d'ici la fin de l'année toutes nos prévisions exprimées alors lors de la présentation de notre nouvelle stratégie audacieuse", s'est félicité le directeur général Mario Greco.

Dans le détail, le volume des primes brutes (18,56 milliards) du secteur dommages a augmenté de 4% lors du semestre sous revue, à base comparable et corrigé des effets de change, une hausse modérée expliquée par l'attitude prudente dans la recherche de nouveaux contrats. Dans le secteur vie, l'augmentation est sensiblement plus forte (7% en valeur ajustée).

"Pas de trop grands risques"

En conférence téléphonique, Mario Greco a précisé de pas n'entrevoir "de trop grands risques" pour le groupe à l'avenir. Zurich, déjà moins touché par les catastrophes naturelles au premier semestre par rapport à la période correspondante de 2018, a constaté que le deuxième semestre 2019 avait aussi démarré plutôt sous de bons auspices, sous l'angle des dommages naturels. D'où, notamment, l'optimisme des dirigeants.

Le groupe se dit bien préparé pour le Brexit, quelles qu'en soient les modalités. Le chef des finances George Quinn a souligné que Zurich pouvait affronter divers scénarios. L'assurance-vie, en tout cas, ne génère aucune source d'inquiétude, car elle est gérée au plan local pour la Grande-Bretagne.

Le Royaume-Uni contribue à hauteur de 7% du bénéfice opérationnel du groupe.

op/fr