La 38e semaine de l'année s'est soldée par un bilan positif sur les marchés actions occidentaux. A Paris, le CAC40 a flirté vendredi avec les 5700 points avant de clôturer sur son meilleur niveau depuis la crise de 2008. Ses gains atteignent 20,3% depuis le 1er janvier. Le CAC40 Dividendes réinvestis est lui sur ses plus hauts historiques après une hausse de 23,82% en 2019. Le tableau qui suit montre que l'indice parisien enchaîne une 5e performance hebdomadaire positive :

Performances hebdomadaires du CAC40 (Source Bloomberg)

La toile de fond reste pourtant préoccupante : les discussions sur le commerce entre la Chine et les Etats-Unis n'ont pas beaucoup avancé ("pas de nouvelles, bonnes nouvelles"), les tensions sont fortes au Moyen-Orient et le chaos politique règne toujours à Londres à moins d'un mois et demi du Brexit. L'incertitude qui règne au Royaume-Uni n'est pas étrangère à la faillite très symbolique du voyagiste Thomas Cook, dont la liquidation à venir sème la consternation dans les milieux économiques et chez les clients.

Pour couronner le tout, des interrogations ont émergé aux Etats-Unis sur le marché du "repo" (financement à très court terme), qui s'est grippé au point de forcer la Fed à injecter des liquidités toute la semaine dernière. Elle va d'ailleurs continuer à le faire jusqu'au 10 octobre. La banque centrale a largement expliqué que cette situation temporaire est due à des raisons techniques. Elle va malgré tout s'employer à trouver une issue pérenne au problème, pour tenter de ramener les réserves excédentaires des banques commerciales, a priori opulentes, sur ce marché. Les investisseurs sont, forte logiquement, aux aguets car ils n'aiment pas le flou autour des questions de liquidités, qui rappelle des heures boursières sombres.

Pour autant, l'ambiance est plutôt légère à l'aube de la nouvelle semaine boursière, puisque les indicateurs avancés américains sont haussiers. Le CAC40 perdait 0,2% à 5679 points peu après l'ouverture.

Les temps forts économiques du jour

Les indicateurs PMI Flash du mois de septembre arrivent, avec notamment la France (9h15), l'Allemagne (9h30), la zone euro (10h00) et les Etats-Unis (15h45). Plusieurs interventions de banquiers centraux sont aussi prévues : Mario Draghi à 15h00, puis deux représentants de la Fed, John Williams (15h50) et James Bullard (19h00). Les marchés japonais sont clos pour un jour férié dédié à l'équinoxe d'automne.

L'euro se traite 1,1022 USD. L'once d'or est remontée à 1516 USD. Le Brent flirte avec les 65 USD, tandis que le WTI évolue à 58,70 USD. Le rendement de l'obligation du Trésor américain atteint 1,722% sur 10 ans, en vive baisse ce matin. Le Bitcoin évolue juste sous la barre symbolique des 10 000 USD.

Les principaux changements de recommandations

  • Aena : Barclays passe de surpondérer à pondération en ligne avec un objectif de cours réduit de 175 à 167 EUR.
  • Casino : Deutsche Bank reste à conserver avec un objectif de cours relevé de 34 à 36 EUR.
  • Cembra : UBS reste neutre avec un objectif de cours relevé de 91 à 100 CHF.
  • EssilorLuxottica : Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 111 à 143 EUR.
  • Investec : Renaissance Capital passe d'acheter à conserver avec un objectif de cours réduit de 600 à 530 GBp.
  • J Sainsbury : Deutsche Bank passe de conserver à acheter en visant 275 GBp.
  • JD Wetherspoon : Berenberg reste à l'achat avec un objectif de cours relevé de 1401 1750 GBp.
  • Kinnevik : AlphaValue passe d'accumuler à alléger avec un objectif de cours réduit de 281 à 248 SEK.
  • Metro : Deutsche Bank passe de conserver à vendre en visant 13 EUR.
  • Prosus : Morgan Stanley démarre le suivi à surpondérer en visant 92 EUR.
  • Sanofi : Morgan Stanley passe de pondération en ligne à surpondérer avec un objectif de cours relevé de 79 à 90 EUR.
  • Telenor : Barclays passe de surpondérer à pondération en ligne avec un objectif de cours réduit de 195 à 185 NOK.
  • WM Morrison : Deutsche Bank passe de conserver à acheter en visant 235 GBp.

L’actualité des sociétés

L'Oréal a conclu avec le fisc français un accord de règlement d'un différend sur la base imposable de plusieurs filiales qui se traduira par une charge exceptionnelle d'environ 320 M€ dans les comptes 2019. Le conseil d'administration d'Altran recommande l'offre de Capgemini. Verallia s'introduit à la Bourse de Paris. BNP Paribas serait proche d'un rachat de l'activité Prime Brokerage de Deutsche Bank, a appris Bloomberg. XL Airways appelle Air France-KLM à l'aide. Ipsen a présenté des données additionnelles de phase III sur la supériorité de cabozantinib sur régorafénib dans certaines conditions et d'autres données sur Dysport. Innate Pharma a déposé son document de base en vue d'une introduction sur le Nasdaq. Advicenne présentera huit posters sur des résultats positifs d'ADV7103 dans des conférences d'ici la fin de l'année. Société Française de Casinos finalise la vente de l'établissement de Capvern. Soditech, Pharmagest, Alpha Mos et Adthink ont publié leurs comptes.              

Le voyagiste britannique Thomas Cook acculé à la faillite, des centaines de milliers de passagers doivent être rapatriés. Après les annonces de la Société Générale et de Commerzbank la semaine dernière, la banque européenne totalise 44 000 annonces de suppressions de postes depuis le début de l'année. L'Indonésie met en cause la conception et la supervision des Boeing 737MAX dans l'enquête sur le crash de la Lion Air, a appris le Wall Street Journal. L'Intercontinental Exchange propose depuis hier soir des contrats à terme sur le Bitcoin. S&P a abaissé la notation crédit d'Atlantia à "BBB-", le niveau le plus bas de la catégorie d'investissement. L'administrateur délégué de Leonardo critique vis-à-vis d'un rapprochement avec son compatriote Fincantieri, récemment évoqué par l'ex-président du Conseil Matteo Renzi. Walmart va cesser de vendre des cigarettes électroniques, a appris Reuters sur la base d'un mémo interne. La pression s'accroît sur le CEO de WeWork, dont certains administrateurs, dont le représentant de Softbank, demanderaient la mise en retrait après les revirements successifs sur l'entrée en bourse.