DAKAR (Reuters) - La reprise des combats dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) entre l'armée gouvernementale et le mouvement rebelle du M23 a contraint plus de 72.000 personnes à fuir en une semaine, ont déclaré vendredi les Nations unies.

Le M23, dit "Mouvement du 23 mars", est un ancien mouvement de rébellion tutsi de la province orientale du Nord-Kivu vaincu en 2013 par l'armée de RDC à la suite de près de deux années d'insurrection.

Les accrochages avec les forces loyalistes dans le Nord-Kivu ont repris depuis plusieurs mois et entraînent des déplacements de populations.

De violents combats se sont produits à moins de 20 kilomètres de Goma, principale ville de l'Est, et les rebelles ont brièvement pris le contrôle d'une base militaire.

Sur les 72.000 personnes qui ont fui, environ 7.000 auraient gagné l'Ouganda voisin, a indiqué l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés dans un communiqué. D'autres se sont dirigées vers Goma ou ont trouvé refuge dans des abris construits l'an dernier pour les populations qui ont fui l'éruption du volcan Nyiragongo, près de Goma.

L'est de la République démocratique du Congo est en proie à un conflit quasi permanent depuis 1996, date à laquelle les armées du Rwanda et d'autres États voisins ont pénétré dans le pays à la poursuite des miliciens hutus qui avaient participé au génocide rwandais de 1994.

L'Onu a recensé 5,6 millions de personnes déplacées dans le pays, dont au moins 1,9 million au Nord-Kivu.

(Reportage Aaron Ross, version française Lou Phily)