L'indice Dow Jones a gagné 38,05 points, soit 0,14%, à 26.835,51 tandis que le Standard & Poor's 500 terminait pratiquement inchangé à 2.978,43 et que le Nasdaq Composite reculait de 15,64 points, soit 0,19%, à 8.087,44.

Ils avaient tous les trois débuté la séance dans le vert.

Après une période dominée par les tensions commerciales et les indicateurs économiques, les investisseurs semblent désormais accorder la priorité aux prochaines réunions de la Banque centrale européenne (BCE) et de la Réserve fédérale américaine.

La BCE devrait annoncer jeudi un ensemble de mesures de soutien au crédit et à l'activité qui pourrait inclure une baisse de son taux de dépôt. De son côté, la Fed devrait annoncer le 19 septembre une nouvelle réduction de l'objectif des taux des fonds fédéraux.

"Le marché digère les gains de la semaine dernière et (...) il est en mode attentiste dans la perspective de la réunion de la Banque centrale européenne", explique Quince Krosby, responsable de la stratégie de marché de Prudential Financial.

Sur le front de la guerre commerciale avec la Chine, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré lundi que Washington avait toujours pour objectif de parvenir à "un bon accord" avec Pékin.

Une délégation chinoise est attendue à Washington dans quelques jours pour préparer une rencontre entre Steven Mnuchin, le représentant au Commerce Robert Lighthizer et le vice-Premier ministre chinois Liu He.

VALEURS

Le compartiment des hautes technologies, en baisse de 0,72% en clôture, a été l'un des principaux contributeurs au repli du S&P-500. Il avait gagné 2,4% la semaine dernière et 1,71% la semaine précédente.

Parmi les poids lourds du secteur, Microsoft - principal contributeur au recul du S&P et du Nasdaq - a cédé 1,14%, Qualcomm 0,8% et Cisco Systems 0,53%.

Le S&P de la santé a quant à lui abandonné 0,92%.

A la hausse, les financières ont pris 1,54% et le seul compartiment bancaire 3,15%, profitant du rebond des rendements obligataires.

Les valeurs de l'énergie ont elles aussi soutenu la tendance grâce à la hausse marquée des cours du pétrole: leur indice S&P s'est adjugé 1,85%.

AT&T a par ailleurs gagné 1,49% après l'annonce de l'entrée à son tour de table du fonds activiste Elliott Management, qui réclame une évolution de sa stratégie.

Boeing a perdu 1,16%, conséquence de la suspension des essais de son nouveau gros porteur 777X; selon le Seattle Times, l'une des portes de l'appareil a explosé lors d'un test de résistance au sol.

LA SÉANCE EN EUROPE

Francfort exceptée, les principales Bourses européennes ont fini dans le rouge, le recul des valeurs défensives comme celle de la santé et des services aux collectivités ("utilities") ayant pris le pas sur les gains du début de séance.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,27% à 5.588,95 points et à Londres, le FTSE 100 a cédé 0,64% tandis que le Dax allemand gagnait 0,28%.

L'indice EuroStoxx 50 a fini stable mais le FTSEurofirst 300 a perdu 0,29% et le Stoxx 600 0,28%.

Lanterne rouge du Stoxx 600, Air France-KLM a chuté de 9,77% après l'annonce par Air France d'une offre de reprise partielle de la compagnie en difficulté Aigle Azur et les chiffres mensuels du trafic du groupe.

TAUX

Les rendements des bons du Trésor ont inscrit des plus hauts de trois semaines, profitant du retour sur les actifs risqués favorisé par les signes d'apaisement des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine d'une part, les espoirs de voir l'assouplissement monétaire soutenir la croissance d'autre part.

Le marché obligataire américain a ainsi emboîté le pas au marché européen, qui a réagi entre autres aux informations de Reuters selon lesquelles l'Allemagne envisage de créer de nouveaux organismes indépendants appelés à s'endetter pour financer des investissements.

En fin de séance, le rendement des Treasuries à dix ans prenait près de neuf points de base à 1,6369% après un pic à 1,639%, son plus haut niveau depuis le 23 août.

Le 30 ans prenait près de 10 points à 2,1191% et le deux ans six points à 1,5888%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar cédait 0,09% face à un panier de devises de référence au moment de la clôture de Wall Street tandis que l'euro, à 1,1046, s'appréciait de 0,17%, grâce entre autres aux espoirs de voir l'Allemagne augmenter ses dépenses publiques pour soutenir la croissance.

La journée a une nouvelle fois été marquée par la hausse de la livre sterling, qui a inscrit un plus haut de six semaines face au dollar, toujours portée par l'espoir de voir le Royaume-Uni éviter une sortie de l'Union européenne sans accord négocié avec Bruxelles.

PÉTROLE

Les cours du pétrole ont terminé en hausse après la confirmation par le nouveau ministre saoudien de l'Energie, Le prince Abdoulaziz ben Salman, de la politique de production du royaume.

Le contrat octobre sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a gagné 1,33 dollar , soit 2,35%, à 57,85 dollars le baril et l'échéance novembre sur le Brent a pris 1,05 dollar (1,71%) à 62,59 dollars.

Abdoulaziz ben Salman, fils du roi, a déclaré que les fondamentaux de la politique énergétique de son pays ne changeraient pas et que l'accord d'encadrement de la production visant à soutenir les cours restait valable.

(Avec Caroline Valetkevitch à New York et Uday Sampath Kumar à Bangalore)

par Marc Angrand