New York (awp/afp) - Wall Street évoluait en ordre dispersé mardi, l'indice vedette Dow Jones (+0,12%) étant aidé par Wal-Mart, qui a fait un geste généreux pour ses actionnaires, tandis que le Nasdaq (-0,22%) était freiné par le repli de quelques grands noms du secteur technologique.

Vers 16H10 GMT, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 27,32 points à 22.788,39 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 14,54 points à 6.565,19 points.

L'indice élargi S&P 500 avançait de 0,02%, ou 0,55 point, à 2.545,28 points.

La séance était marquée par les annonces stratégiques de plusieurs grands noms de la cote, à commencer par Wal-Mart.

La chaîne d'hypermarchés, membre du Dow Jones, s'est montrée optimiste quant à la croissance future de ses ventes grâce à la bonne santé de ses plates-formes de commerce en ligne, et a annoncé le lancement d'un programme de rachat d'actions de 20 milliards de dollars qui devrait faire gonfler le cours de son titre en Bourse. Le geste était bien reçu par les investisseurs, qui faisaient monter l'action de 4,39% à 84,07 dollars.

Egalement membre de l'indice vedette, le laboratoire Pfizer (-0,12% à 36,10 dollars) a pour sa part annoncé être en train d'étudier plusieurs scénarios pour l'avenir de sa division de médicaments sans ordonnance, dont sa vente pure et simple.

Le conglomérat industriel Honeywell (-0,07% à 143,50 dollars) prévoit de son côté de se séparer de deux de ses unités, qui seront introduites indépendamment en Bourse.

Le groupe de produits ménagers et d'hygiène Procter & Gamble a quant à lui indiqué avoir gagné une manche face à l'actionnaire activiste Neslon Peltz, qui n'a pas réussi à entrer au sein de son conseil d'administration dont il voulait bousculer la stratégie. Le titre perdait 1,61% à 90,64 dollars.

- Impact des ouragans? -

De façon générale, "on reste tranquillement proche de niveaux records", selon Art Hogan de Wunderlich Securities. "Les investisseurs montrent un peu de fébrilité à l'approche de la saison des résultats, en se demandant notamment quel va être l'impact des ouragans sur les résultats du troisième trimestre".

Les compagnies aériennes United Continental, maison-mère de United Airlines, et American Airlines, semblaient indiquer mardi que leurs résultats devraient être moins affectés que prévu initialement.

United Continental, qui a indiqué que le PRASM (revenu par passager par siège disponible et par mile parcouru, un des indicateurs de la rentabilité) devrait ne reculer que de 3,5% à 4%, contre une précédente estimation d'un repli compris entre 3% et 5%, grimpait de 5,13% à 68,02 dollars).

American Airlines a de son côté relevé ses prévisions de PRASM sur la même période et ses prévisions de revenu total par siège disponible et par mile parcouru (TRASM) sur la période, qui devrait augmenter de 0,5% à 1,5% par rapport à l'an dernier. Son titre s'appréciait de 4,15% à 52,70 dollars.

L'assureur AIG, qui a annoncé lundi soir que les ouragans allaient lui coûter jusqu'à 2 milliards de dollars après impôts, cédait 0,46% à 61,50 dollars.

"On voit aussi une belle rotation vers les secteurs des biens de consommation de base, de l'énergie et de services au public", a souligné M. Hogan. Les indices les représentant au sein du S&P 500 prenaient respectivement 0,61%, 0,59% et 0,90%.

Les valeurs phares du secteur de la technologie étaient en revanche bousculées: Apple perdait 0,30% à 155,37 dollars, Facebook 0,75% à 171,21 dollars, Alphabet, la maison-mère de Google, 1,08% à 966,41 dollars et Microsoft 0,16% à 76,17 dollars.

L'état d'esprit positif du marché était renforcé par les prévisions du Fonds monétaire international, qui s'est montré plus optimiste mardi sur l'économie en prévoyant une croissance du produit intérieur mondial (PIB) de 3,6% cette année, et 3,7% l'an prochain.

Le marché obligataire avançait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans reculait à 2,330%, contre 2,359% lundi soir, et celui à 30 ans à 2,868%, contre 2,894% la veille.

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