NATIONS UNIES, 12 décembre (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a exhorté mercredi le Conseil de sécurité des Nations unies à durcir ses mesures contre le programme de missiles balistiques iranien.

Le chef de la diplomatie américaine a également réclamé que l'embargo sur les armes imposé à la République islamique ne soit pas levé en 2020 et il a appelé le Conseil à mettre en place des "mesures d'inspection et d'interdiction, dans les ports et en haute mer, afin de dissuader l'Iran de poursuivre ses efforts visant à contourner les restrictions".

"L'Iran abrite Al Qaïda, soutient les taliban en Afghanistan, arme les terroristes au Liban, facilite le trafic illicite de charbon en Somalie qui profite aux Chabaab, et entraîne et équipe des milices chiites en Irak", a déclaré Mike Pompeo lors d'une réunion des Quinze consacrée à l'application des sanctions contre la République islamique.

Il est peu vraisemblable que les mesures proposées par Pompeo soient soutenues par la Russie et la Chine, qui disposent d'un droit de veto en tant que membres permanents du Conseil.

Approuvée en 2015, la résolution 2231 du Conseil de sécurité enjoint à l'Iran de "ne mener aucune activité liée aux missiles balistiques conçus pour pouvoir emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques" pendant huit ans au plus.

Mais certains Etats jugent que cette formulation ne rend pas cette demande obligatoire.

Les Etats-Unis réclament de renforcer cette mesure pour qu'il n'y ait plus ambiguïté.

L'Iran a procédé plusieurs fois depuis 2015 et la signature de l'accord de Vienne limitant ses activités nucléaires à des tirs de missiles balistiques, en affirmant qu'ils ne sont pas conçus pour emporter des charges nucléaires. (Michelle Nichols Jean-Stéphane Brosse pour le service français)