Le nouveau directeur général du conglomérat industriel suisse, Ulrich Spiesshofer, s'est déclaré ouvert à des cessions d'actifs n'entrant pas dans sa stratégie, alors que son prédécesseur, Joe Hogan, avait dépensé plus de 10 milliards de dollars en acquisitions.

ABB veut céder des actifs provenant de Thomas & Betts, un fabricant de composants électriques américain acquis en janvier 2012 pour 3,9 milliards de dollars, ainsi que de Power-One, un spécialiste américain de l'énergie solaire acheté en 2013 pour un milliard environ, ont précisé les sources.

Un porte-parole d'ABB s'est refusé à tout commentaire.

Parmi les quatre activités mises en vente figurent la division de structures métalliques de Thomas & Betts ainsi que sa filiale de chauffage et climatisation, qui exploite la marque Reznor, ont dit les sources, qui ont requis l'anonymat.

La division de structures métalliques a généré en 2011 environ 17% du chiffre d'affaires de Thomas & Betts et environ 1% du chiffre d'affaires total d'ABB, selon des analystes.

ABB souhaite aussi céder la filiale de solutions électriques de Power-One -qui a réalisé en 2012 27% du chiffre d'affaires de la société américaine- et une autre activité de services à l'industrie, ont ajouté les sources.

150 MILLIONS DE DOLLARS D'EBITDA CUMULÉ

Ces quatre activités représentent un excédent brut d'exploitation (Ebitda) global annuel d'environ 150 millions de dollars et elles pourraient être vendues sur la base d'un multiple de ce résultat situé entre cinq et dix, ont dit des sources proches du dossier.

ABB travaille avec plusieurs banques sur ces différents dossiers, parmi lesquelles Bank of America, Merrill Lynch, Credit Suisse et Raymond James, ont dit les sources.

L'action ABB gagnait 0,58% à 22,66 francs vers à 14h30 GMT, une progression, alors que l'indice Stoxx européen des biens et services industriels avançait de 0,75% au même moment.

Des fonds de capital-investissement intéressés par les filiales non stratégiques cédées par les conglomérats industriels sont sur les rangs.

Carlyle Group a ainsi annoncé jeudi l'achat d'une filiale d'emballages industriels d'Illinois Tool Works pour 3,2 milliards de dollars (2,36 milliards d'euros).

Bank of America, Crédit Suisse et Raymond James n'ont pas répondu aux demandes de commentaires dans l'immédiat.

Wilfrid Exbrayat et Marc Angrand pour le service français, édité par Marc Joanny