(Répétition du titre)

20 mai (Reuters) - Ryanair < a réalisé sur l'exercice 2018-2019, clos le 31 mars, son bénéfice le plus bas en quatre ans et la première compagnie aérienne européenne en termes de passagers transportés a ajouté que ce résultat pourrait encore reculer cette année en raison d'une situation de surcapacités dans le secteur, du Brexit et d'un délai dans les livraisons du Boeing 737 MAX.

Le transporteur à bas coûts irlandais, qui avait averti à deux reprises sur le bénéfice 2018-2019, a fait état pour la période d'un résultat après impôts de 1,02 milliard d'euros, contre 1,45 milliard il y a un an.

Michael O'Leary, directeur général de Ryanair, a déclaré qu'en raison de la guerre des prix que se livrent les compagnies aériennes, les résultats du groupe pourraient également être affectés en 2020-2021, ajoutant que, d'ici quatre à cinq ans, le marché se consolidera pour faire émerger quatre à cinq entreprises solides.

Principaux résultats trimestriels des autres entreprises du secteur :

* EASYJET RASSURE MALGRÉ UN ENVIRONNEMENT DIFFICILE

17 mai - EasyJet a annoncé vendredi qu'il réaliserait un bénéfice en 2019 conforme aux attentes malgré une détérioration des conditions de marché, sur fond d'incertitudes liées au Brexit et de ralentissement de la croissance en Europe.

Le transporteur britannique, numéro deux européen du low cost derrière l'irlandais Ryanair, avait déjà fait état en avril de perspectives plus prudentes pour le second semestre en raison des incertitudes sur le déroulement du Brexit.

Pour le premier semestre, à fin mars 2019, easyJet a dit avoir une réalisé une performance conforme aux attentes, avec une hausse de 13,3% du nombre de passagers. La perte totale avant impôts du groupe s'est élevée à 275 millions de livres (314 millions d'euros) en raison notamment du décalage de Pâques.

* IAG CONFIRME SA PRÉVISION D'UN BÉNÉFICE STABLE EN 2019

10 mai- International Airlines Group (IAG), maison mère, entre autres, de British Airways et d'Iberia, a réaffirmé vendredi sa prévision d'un bénéfice d'exploitation stable sur l'ensemble de l'année, en raison essentiellement de l'effet négatif de la cherté du carburant, après avoir publié des résultats du premier trimestre conformes aux attentes.

Le résultat opérationnel des trois premiers mois de l'année s'est ainsi établi à 135 millions alors que les analystes financiers avaient anticipé en moyenne 136 millions.

IAG, qui possède également les compagnies Vueling et Iberia, a ajouté que son bénéfice imposable avant éléments exceptionnels avait reculé de 62,6% sur la période, à 70 millions.

* LE BÉNÉFICE D'EMIRATES À UN PLUS BAS DE 10 ANS

9 mai - Emirates a publié jeudi son bénéfice annuel le plus faible depuis 10 ans en raison de la hausse du coût du kérosène et de la vigueur du dollar, conjuguées à un ralentissement de son trafic passagers.

La compagnie aérienne du Golfe, devenue l'une des plus puissantes au monde après des années de forte croissance, a subi une chute de 69% de son bénéfice net à 871 millions de dirhams (208,6 millions d'euros) sur l'exercice clos au 31 mars.

La croissance du trafic passagers, de 0,2% à 58,6 millions, a été la plus faible depuis au moins 15 ans, tandis que le fret a augmenté de seulement 1,4% à 2,7 millions de tonnes.

* AIR FRANCE-KLM EN PERTE AU T1, LES SURCAPACITÉS ET LE CARBURANT PÈSENT

3 mai - Air France-KLM a annoncé vendredi des pertes au premier trimestre, pénalisé par la hausse du prix du kérosène et par le recul de sa recette unitaire, lié aux surcapacités actuelles du transport aérien.

Le groupe franco-néerlandais creuse ainsi sa perte d'exploitation (-303 millions d’euros contre -118 millions un an plus tôt), la contraction de 0,4% des coûts étant plus que contrebalancée par la hausse du carburant (+140 millions), la baisse des recettes et par un effet devises négatif.

Le marché tablait sur une perte d'exploitation médiane de 251 millions, selon un consensus réalisé par la compagnie auprès de 14 analystes.

* LUFTHANSA CREUSE SA PERTE AU T1 AVEC LE COÛT DU CARBURANT

30 avril - Lufthansa a fait état mardi d'une perte nette de 342 millions d'euros au premier trimestre en raison de la hausse du coût du carburant et de capacités excédentaires dans le secteur aérien en Europe.

"Nous sommes toutefois confiants dans le fait que nous assisterons à un redressement de notre revenu unitaire dès le deuxième trimestre. Notre confiance se fonde avant tout sur nos niveaux favorables de réservation pour le mois à venir", a dit le directeur financier du groupe allemand, Ulrik Svensson, cité dans un communiqué.

Lufthansa compte toujours atteindre sur l'ensemble de 2019 une marge d'exploitation ajustée de 6,5% à 8% mais il s'attend désormais à une stabilité des capacités d'Eurowings, sa compagnie à bas coûts, contre une précédente prévision d'une hausse de 2%. Les dépenses en carburant devraient être supérieures de 700 millions d'euros à celles de 2018, soit 50 millions de plus que la précédente prévision.

* AMERICAN AIRLINES ABAISSE SES PRÉVISIONS 2019

26 avril - American Airlines a abaissé vendredi sa prévision de bénéfice pour 2019, s'attendant à une perte de 350 millions dollars (314 millions d'euros) en raison de l'immobilisation de sa flotte de Boeing 737 MAX.

La première compagnie aérienne américaine en termes de trafic passagers prévoit désormais un bénéfice ajusté annuel compris entre 4 et 6 dollars par action, contre une fourchette précédente de 5,50 à 7,50 dollars. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 5,63 dollars par action, selon des données Refinitiv.

Elle anticipe également un revenu unitaire en hausse de 1% à 3% au deuxième trimestre.

Le bénéfice net au premier trimestre est ressorti à 185 millions de dollars, soit 41 cents par action, contre 159 millions (34 cents/action) un an plus tôt.

* UNITED CONFIRME SA PRÉVISION 2019 APRÈS UN BON T1

16 avril - United Airlines a annoncé mardi une hausse plus forte qu'attendu de son bénéfice au premier trimestre, résultat de la croissance de son trafic et de la réduction de ses coûts, et confirmé son objectif de bénéfice 2019 malgré l'immobilisation de ses 14 Boeing 737 MAX.

Sa maison mère, United Continental Holdings a réaffirmé viser un bénéfice par action (BPA) ajusté annuel de 10 à 12 dollars.

Sur janvier-mars, elle a réalisé un BPA ajusté de 1,15 dollars, contre 49 cents un an plus tôt. Les analystes financiers anticipaient en moyenne un résultat par action de 95 cents selon les données IBES de Refinitiv.

* DELTA OPTIMISTE POUR LE T2 APRÈS UN BON DÉBUT D'ANNÉE

10 avril - Delta Air Lines s'est montré optimiste pour le deuxième trimestre après un début d'année meilleur que prévu. Selon des analystes, le renouvellement d'un accord avec American Express au début du mois pourrait augmenter d'environ 400 millions de dollars le chiffre d'affaires de Delta en 2019.

La compagnie vise un bénéfice par action entre 2,05 dollars et 2,35 dollars au deuxième trimestre. Selon les données IBES de Refinitiv, le marché tablait en moyenne sur 2,13 dollars. Delta prévoit un revenu unitaire, mesure de performance étroitement surveillée, en hausse de 1,5% à 3,5% au deuxième trimestre.

Au premier trimestre à fin mars 2019, le bénéfice net de Delta a atteint 730 millions de dollars, contre 557 millions un an auparavant. Sur une base ajustée, Delta a gagné 96 cents par action (consensus 90 cents). Le chiffre d'affaires d'exploitation a augmenté de 5,1% à 10,47 milliards de dollars. (Service Entreprises)