Paris (awp/afp) - La fréquentation des liaisons aériennes, gravement affectée par la crise du Covid-19 depuis 2020, a montré en mai de nets signes de redressement malgré un point noir en Chine, a rapporté jeudi la principale organisation de compagnies.

Le trafic aérien, mesuré en passagers-kilomètres payants (RPK de son acronyme en anglais, un des indices de référence du secteur), a atteint en mai 68,7% de celui du même mois de 2019, avant la crise qui avait divisé par trois la fréquentation des avions, a précisé l'Association internationale du transport aérien (Iata) dans un communiqué.

Il s'agit d'une nette amélioration par rapport aux 62,8% d'avril. "La reprise des marchés est très impressionnante", a constaté le directeur général de l'Iata, Willie Walsh, cité dans le texte.

Après avoir longtemps marqué le pas, les liaisons internationales ont bondi en mai, à 64,1% de leur niveau de 2019. En avril, elles n'étaient qu'à 56,6% des RPK de l'avant-crise.

Les liaisons intérieures ont quant à elles retrouvé en mai 76,7% de leur niveau de 2019, contre 74,2% en avril. Le moindre dynamisme de cet indice est dû à la Chine, qui représente 10% du trafic intérieur à l'échelle mondiale et se retrouve handicapé par la politique gouvernementale "zéro Covid", synonyme de restrictions de mouvement.

Sur un an, le trafic en RPK a augmenté de 83,1% au niveau mondial, malgré une hausse de seulement 0,2% pour les liaisons intérieures, la rançon d'un effondrement du marché chinois de 73,2%. Les trajets internationaux ont quant à eux vu leur fréquentation bondir de 325,8% sur un an.

"De nombreuses liaisons internationales, dont au sein de l'Europe et les trajets entre le Moyen-Orient et l'Amérique du Nord, dépassent déjà leurs niveaux d'avant Covid-19", a souligné M. Walsh.

Alors que s'ouvre la stratégique haute saison estivale dans l'hémisphère Nord, "des tensions apparaissent dans certains aéroports de correspondances", a remarqué le dirigeant de l'Iata.

Plusieurs aéroports européens connaissent en effet des dysfonctionnements, entre manque de personnel et mouvements sociaux qui ont provoqué des annulations, des retards ou des pertes de bagages. Des compagnies aériennes souffrent également de manque de personnel navigant ou sont touchées par des grèves et ont dû annuler des centaines de liaisons.

afp/ck