PARIS, 5 juin (Reuters) - Le PDG d'Accorhotels, Sébastien Bazin, a pris contact avec le conglomérat chinois HNA pour faire échec aux ambitions de Jin Jiang, qui serait prêt à monter à 29% du capital du groupe hôtelier, juste sous le seuil qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat, rapporte le Journal du Dimanche.

Le journal évoque aussi une autre piste, l'entrée de l'Etat français au tour de table du groupe.

"Selon nos informations, le PDG d'AccorHotels, qui n'a pas souhaité commenter, serait en contact avec un autre groupe chinois, HNA, un conglomérat qui affiche des ambitions mondiales", pour contrer Jin Jiang, écrit le journal.

HNA a déjà pris en France 10% du capital de Pierre et Vacances et est en négociations exclusives pour reprendre Servair, la filiale de restauration d'Air France.

Le Figaro a rapporté vendredi que des négociations étaient en cours pour obtenir de Jin Jiang qu'il accepte de plafonner sa participation dans AccorHotels, dont il détient déjà plus de 15% du capital, sur le modèle de ce qu'un autre groupe chinois, Dongfeng, a consenti chez PSA.

La situation chez AccorHotels inquiète le gouvernement, soucieux de ne pas voir un nouveau grand groupe français passer sous contrôle étranger.

Selon le JDD, l'Etat réfléchirait à prendre un ticket de 10% dans AccorHotels mais, "défendu par Manuel Valls, Ségolène Royal et Matthias Fekl, le schéma n'aurait pas les faveurs d'Emmanuel Macron qui veut flécher les deniers de l'Etat vers la filière nucléaire". (Yann Le Guernigou, édité par Pierre Sérisier)

Valeurs citées dans l'article : ACCOR, EURAZEO, Colony Capital Inc, PIERRE & VACANCES