Un tel accord renforcerait leur pouvoir de négociation avec Vivendi, qui est dans le viseur des autorités italiennes concernant ses participations dans les deux groupes.

"Un accord industriel permettant aux deux entreprises de croître est souhaitable", a déclaré le sous-secrétaire d'Etat, charge des communications, Antonello Giacomelli, au journal.

Vivendi est le premier actionnaire de Telecom Italia avec une participation de 24% dans son capital et détient également 29,9% des droits de vote de Mediaset, ce qui en fait le deuxième actionnaire du groupe de télévision derrière la famille de l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi.

L'Agcom, l'autorité italienne des communications, a décrété en avril que la montée de Vivendi au capital Mediaset et de Telecom Italia enfreignait la loi sur les concentrations dans l'audio-visuel et lui a donné un pour réduire sa participation dans l'un ou l'autre, sous le seuil de 10%.

Fin juillet, le groupe français a renforcé son contrôle sur l'ancien monopole italien en poussant vers la sortie son dirigeant, Flavio Cattaneo, et en ouvrant la voie à une coentreprise entre le groupe et sa propre filiale de télévision payante Canal+, affichant ainsi à nouveau son ambition d'être un acteur de premier plan dans la région.

Antonello Giacomelli a également dit qu'il était opposé à la vente du réseau de téléphonie fixe de TIM, ajoutant qu'une récente estimation de sa valeur à 13 milliards d'euros était excessive, étant donné qu'une partie du réseau est obsolète.

La scission du réseau de Telecom Italia fait débat en Italie face à la montée en puissance de Vivendi dans son capital et en riposte à la décision du gouvernement français fin juillet d'empêcher les chantiers navals italiens Fincantieri de prendre le contrôle des chantiers STX France.

La vente du réseau fixe est dans l'intérêt de TIM, mais par du pays, a dit le sous-secrétaire d'Etat. Cette position s'oppose à celle du ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan, qui a déclaré ce mois-ci qu'il y avait certains avantages à dégager d'une scission du groupe.

(Giulia Segreti et Steve Scherer, Juliette Rouipour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Vivendi, Telecom Italia, Mediaset