Le S&P500 et le CAC40 GR : des configurations similaires avec des pics graphiques identifiés en 2018


CAC40 : l’indice cède plus de 12%  (première baisse depuis 2011). Un quart de ses composantes réalise tout de même un parcours positif. Le palmarès des plus fortes hausses se compose de Safran +19%, Dassault Systèmes +14.6% et Peugeot +8%. Cette dernière performance tranche avec celle de Renault qui reste fortement affectée par les récents déboires de son President (-35%). L’année sera également très douloureuse pour les actionnaires de Valeo, la star déchue puisque après 6 exercices dans le vert, l’équipementier s’écroule de 60%, un véritable krach qui annihile les quatre dernières années de hausse. Les banques n’échappent pas au marasme général même si leur santé financière reste intacte, BNP Paribas et Société Générale reculent de 35%, plaçant ces entités bancaires sur des niveaux de valorisation historiquement bas et produisant, de ce fait, des rendements compris entre 7 et 9%.


DAX : les valeurs allemandes majoritairement exportatrices ont terriblement souffert des frictions sur le commerce mondial. L’indice de Francfort perd 18% sur les douze mois glissants. Cinq valeurs sur les 30 membres enregistrent pourtant un parcours gagnant et la première place revient à Wirecard avec ses 42 %, un réel exploit dans la conjoncture boursière actuelle, même si le titre a touché son pic début octobre alors que la performance se montait à 75%. Le parcours des bancaires duplique le secteur mondial avec une baisse de 56% pour Deutsche Bank, empêtrée dans des litiges et une restructuration qui tarde à porter ses fruits. Dans le même ordre de dégradation, Bayer chute de 40%, le géant de la chimie se trouve affecté par la condamnation de sa filiale Monsanto sur la dangerosité du Roundup.
La compagnie allemande réalise la plus mauvaise performance de l’EuroStoxx 50 contrairement à Nokia qui grimpe de 27% dans cet même indice européen.


Etats-Unis : le Nasdaq 100, en clôturant légèrement en négatif, n’aura pas fait ses dix années de hausses consécutives. En effet, depuis 2009, l’indice des valeurs technologiques marque l’histoire de la bourse en accumulant des gains comme jamais. Au cours de cette faste période d’euphorie mais aussi de progrès technologiques considérables, les GAFA symbolisent cette période historique. La dernière séquence annuelle a vu des parcours divergents pour Alphabet (-2.5%), Apple (-13%), Amazon (+25%) et Microsoft (+18%). La compagnie de Redmond accomplit sa 6e année de hausse consécutive, parcours primé par la première place mondiale en termes de capitalisation. Netflix (+33%) complète la liste des gagnants, performance validant, enfin, sa capacité bénéficiaire, alors que Facebook (-23%) parait, à ce jour, la société la plus fragilisée de ce clan restreint.
Parmi les composantes du Dow Jones Industrial, les valeurs défensives dominent les classements dont Merck avec ses +34%. Cette hausse intervient après 4 ans de latéralisation des cours de la société pharmaceutique. A l’inverse,  c’est Goldman Sachs qui ferme la marche en encaissant un violent -35%, la banque d’affaires se trouvant enlisée dans un scandale avec la Malaisie, concernant un fonds souverain.



 
Longtemps dominés par Apple, les Géants des nouvelles technologies se livrent une lutte acharnée pour se positionner comme première capitalisation mondiale. Microsoft vient de reprendre le premier rang symbolique. La volatilité devrait perdurer pour le début de la nouvelle année, ce qui pourrait bouleverser ce classement honorifique.