LONDRES, 18 mars (Reuters) - Le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a accusé dimanche la Russie d'avoir stocké du Novitchok, un agent neurotoxique utilisé dans la tentative de meurtre d'un ex-espion russe, et d'avoir enquêté sur ses effets dans le but de tuer.

Un ancien agent double russe, Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Ioulia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients le 4 mars sur un banc de Salisbury, dans le sud de l'Angleterre, où ils sont hospitalisés dans un état grave.

D'après le gouvernement britannique, ils ont été agressés au moyen d'un agent neurotoxique développé au niveau militaire par l'Union soviétique dans les années 1970 et 1980, le Novitchok. La Russie dément toute implication dans cette affaire.

"Nous avons des preuves que, lors des dix dernières années, la Russie a non seulement enquêté sur les effets des agents innervants dans le but de tuer, mais a également fabriqué et stocké du Novitchok", a dit à la BBC le secrétaire du Foreign office.

Moscou a annoncé samedi l'expulsion de 23 diplomates britanniques en réponse à la décision de Londres d'expulser un nombre identique de diplomates russes, mais aussi la fermeture du consulat général britannique à Saint-Pétersbourg et la fermeture du British Council.

(Andrew MacAskill, Arthur Connan pour le service français)