Dans le cadre du plan de restructuration d'Air France-KLM, la compagnie veut ramener à l'équilibre en 2014 son activité court et moyen courriers qui a perdu 500 millions d'euros en 2011.

Elle lancera en avril 2013 une nouvelle marque réunissant ses trois compagnies régionales actuelles -Régional, Brit Air et Airlinair- qui devra baisser de 15% ses coûts maîtrisables.

Régional, la plus grande des trois, perdra 47 pilotes et Brit Air, la plus ancienne, sera privée de 12 pilotes et cinq hôtesses et stewards, a précisé Air France dans un communiqué publié à l'issue de comités d'entreprises organisés jeudi dans chacune des compagnies.

Seule Airlinair, dont l'actionnaire majoritaire est Lionel Guérin, le patron désigné du futur pôle régional, échappe à cette cure d'austérité.

"On ne prévoit pas de sorties d'avions dans la flotte d'Airlinair dont les besoins seront même augmentés", a précisé une porte-parole d'Air France.

La flotte d'Airlinair, composée de turbopropulseurs d'ATR, coentreprise entre EADS et Finmeccanica, est bien adaptée à ses besoins sur ses lignes couvertes, a-t-elle expliqué.

Régional utilise des avions du brésilien Embraer et Brit Air des appareils du canadien Bombardier, pouvant chacun transporter jusqu'à 100 personnes, plus que les ATR.

Au total, les trois compagnies utiliseront 86 avions contre 93 actuellement.

Les pilotes de Régional et de Brit Air pourront se voir proposer d'aller travailler chez Airlinair, a précisé la porte-parole d'Air France.

Brit Air propose également à ses pilotes de voler sur des avions de la compagnie indonésienne Garuda Indonesia.

Les sureffectifs du personnel au sol des trois compagnies seront connus, eux, fin septembre.

Les négociations démarreront alors avec les syndicats des trois compagnies, qui emploient au total quelque 3.500 personnes.

Cyril Altmeyer, édité par Matthias Blamont