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Londres (awp/afp) - Le prix du cuivre a légèrement baissé sur la semaine, le retour des confinements en Chine venant doucher les espoirs d'un rebond économique à court terme du premier importateur mondial de matières premières.

"Le nombre de cas positifs au Covid-19 continue de grimper en Chine et ce malgré les mesures de confinement en place dans le pays, ce qui coupe l'appétit des investisseurs pour les métaux de base", commente Daria Efanova, analyste chez Sucden.

Et hors de Chine, "l'activité industrielle ralentit dans les marchés développés", remarquent les analystes d'ANZ en se basant sur les indices PMI publiés dans la semaine.

Le cuivre est utilisé aussi bien par l'industrie de l'électroménager, du bâtiment ou de l'automobile, et les investisseurs anticipent une demande moins élevée quand la croissance se contracte.

Le déficit de l'offre s'est accentué, à 295.000 tonnes sur les neuf premiers mois de l'année selon le dernier rapport du Groupe international d'étude du cuivre (ICSG).

"La production de cuivre raffiné a été limitée par des fermetures de fonderies, prévues ou imprévues, dans l'Union Européenne", commente l'ICSG, la flambée du prix de l'énergie et la guerre en Ukraine perturbant l'industrie lourde.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 8.010 dollars vendredi vers 16H05 GMT, contre 8.076 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L'or se maintient

Le prix de l'or a évolué entre hausse et baisse au fil de la semaine, reflétant les hésitations des investisseurs sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le combat de la Fed contre l'inflation rend l'or moins attractif, puisque les hausses des taux rendent les obligations d'Etat plus rentables, faisant de la concurrence au métal jaune.

Le dollar, référence du marché aurifère, profite aussi des tours de vis de la Fed, rendant le coût de l'or plus élevé pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

Mais après plusieurs mois de rigueur de la Fed, "le compte-rendu de leur réunion publié cette semaine a révélé qu'une +majorité nette+ de responsables était prête à opter pour des hausses des taux moins marquées", souligne Han Tan, analyste chez Exinity.

Ce changement de stratégie de la Fed, anticipé par le marché depuis plusieurs semaines, a profité en novembre à l'or, mais "il faudrait une baisse plus nette du rendement des obligations et du dollar, ou un bond du risque géopolitique, pour que l'or renoue avec 1.800 dollars", estime Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

L'once d'or coûtait 1.750,98 dollars, contre 1.750,68 dollars sept jours plus tôt en fin d'échanges.

Le café se réchauffe

Les cours du café ont un peu rebondi cette semaine avec une révision à la baisse de la production au Brésil, après être tombés à un plus bas depuis l'été 2021 la semaine précédente.

"Les achats sont soutenus par l'idée que l'offre va être moins abondante que prévu cette année", résume Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

Le Brésil, premier producteur mondial de café et de loin le numéro un mondial sur l'arabica, ne récoltera pour la saison juillet 2022-juin 2023 que 62,6 millions de sacs de 60 kilos, selon les données du ministère américain de l'Agriculture (USDA).

C'est 1,7 million de sacs de moins que ce qui était anticipé.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars 2023 valait 166,35 cents, contre 155,10 cents sept jours auparavant.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier 2023 valait 1.860 dollars vendredi contre 1.836 dollars il y a une semaine à la clôture.

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