Berlin (awp/afp) - Le taux de chômage en Allemagne est resté stable en février, malgré la prolongation des restrictions imposées contre la pandémie de Covid-19 dans le pays, selon des chiffres officiels publiés mardi.

En données corrigées des variations saisonnières (CVS), le taux de chômage atteint 6,0%, à un niveau équivalent à celui de janvier.

Le nombre de chômeurs est toutefois en légère hausse (+9.000), pour la première fois depuis juin.

En données brutes, le nombre de chômeurs atteint 2.904.000, également en hausse de 4.000, selon l'Agence pour l'emploi.

"Le travail à temps partiel continue de largement garantir l'emploi et de prévenir le chômage", estime Detlef Scheele, directeur de l'agence pour l'emploi, cité dans un communiqué.

Le nombre de nouveaux salariés inscrits par les entreprises au chômage partiel est passé à 500.000, contre 745.000 en janvier.

En décembre, près de 2,39 millions de salariés ont profité de ce dispositif, selon l'Agence pour l'emploi.

Mais sur un an, la progression du nombre de personnes sans emploi reste toutefois importante, en hausse de 509.000.

Pour la suite, "les espoirs [de baisse du chômage] sont corrélés à une large mise à disposition des vaccins, et à une perspective d'ouverture de l'économie", a réagi le ministère du Travail dans un communiqué.

Le taux de chômage évoluait avant la crise sanitaire autour de 5% en données CVS.

Comme l'ensemble des pays européens, l'Allemagne est frappée de plein fouet depuis l'automne par la deuxième vague de Covid-19 qui a entraîné un durcissement des restrictions, ce qui plombe l'activité.

Les restaurants, bars, cafés, lieux de loisirs et de culture ont été fermés en novembre, suivis par les commerces jugés non essentiels en décembre.

Ces mesures sont valables jusqu'au 7 mars et de plus en plus de voix dans le pays demandent des assouplissements.

La chancelière Angela Merkel va proposer mercredi aux chefs des régions allemandes (Länder) un assouplissement des restrictions dans les contacts sociaux à partir du 8 mars, selon un projet de résolution obtenu mardi par l'AFP.

Outre la hausse du nombre de chômeurs sur un an, les salaires ont baissé en 2020, pour la première fois depuis 2007, selon l'institut Destatis.

Le puissant syndicat allemand de l'industrie IG Metall a d'ailleurs lancé dans la nuit de lundi à mardi des arrêts de travail, principalement dans l'automobile, en raison de négociations sur les salaires bloquées avec le patronat.

afp/al