Francfort (awp/afp) - Le secteur automobile allemand a continué à reculer sensiblement en juillet en raison de pénuries de produits intermédiaires qui retardent les livraisons, tandis que l'inflation risque désormais de retarder le retournement espéré du marché.

Au total, 205.900 voitures neuves ont été immatriculées au sein de la première économie européenne, 13% de moins qu'en juillet 2021, selon les chiffres publiés mercredi par l'Agence fédérale pour l'automobile (KBA).

Les ventes des sept premiers mois de l'année sont de 34% inférieures à celles de la même période en 2019, avant la pandémie, précise la VDA.

"Le manque de produits primaires et intermédiaires, les prix élevés des matières premières et l'incertitude générale due à la guerre en cours en Ukraine continuent de freiner le marché et la production", commente la fédération.

La production domestique a certes progressé de 7% en juin, à 263.400 unités, tirée par des exportations en hausse de 18%. Elle reste en repli de 2% sur l'année, avec 1,94 millions sortis des chaînes depuis janvier.

Même si les pénuries de composants finissent par se résorber, le marché aura du mal à se lancer dans une course de rattrapage du fait que "l'inflation et la récession imminente freinent la volonté d'achat", note Peter Fuß, du cabinet EY.

Les constructeurs ont tendance à reporter la hausse des coûts de production sur les prix des véhicules, même si la limite de l'exercice semble atteinte, selon une étude de l'institut IFO mercredi.

Côté marques, VW du groupe Volkswagen reste leader en Allemagne, avec 19% du marché, tandis que les marques premium Mercedes-Benz, Audi et BMW se tiennent dans un mouchoir de poche, à environ 8% de part de marché chacune, selon la KBA.

Les ventes de voitures purement électriques ont augmenté sur un an (13%) pour représenter 14% du marché, contre 29% pour les hybrides, qui se sont moins vendues, 36% pour les modèles à essence et 20% pour les voitures à moteur diesel.

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