Berlin (awp/afp) - L'Allemagne a contracté 130 milliards d'euros de nouvelles dettes en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, un montant record mais moins élevé que prévu, selon des chiffres officiels publiés mardi.

"Malgré la pandémie, nous tenons bon sur nos finances", s'est félicité mardi le ministre des Finances, Olaf Scholz, lors d'une conférence de presse.

La première économie de zone euro a contracté 130,5 milliards d'euros de nouveaux emprunts en 2020, un record depuis la Réunification du pays en 1990, selon un premier bilan.

Cette somme reste pourtant bien moins élevée que les 217,8 milliards d'euros autorisés par le Bundestag (parlement) à la demande du gouvernement, pour faire face à la crise.

Cela s'explique par une crise économique moins forte qu'attendue, grâce à la forte reprise pendant l'été, assure-t-on au ministère des Finances.

La première économie de la zone euro a connu une récession de 5% en 2020, 0,5 point au dessus des estimations du gouvernement.

Certains investissements publics, initialement prévus pendant l'année, ont par ailleurs été repoussés à 2021.

Mais la lenteur des paiements des aides liées à la deuxième vague de Covid-19 est aussi grandement responsable : la plupart n'ont débuté qu'en début d'année, à cause notamment de problèmes techniques.

Sur ce sujet, Olaf Scholz a promis de "simplifier et élargir" ces aides, alors que le pays se prépare à adopter mardi de nouvelles restrictions contre le virus, et que la polémique gronde.

En décembre les députés allemands ont du reste approuvé près de 180 milliards d'euros de nouvelles dettes publiques pour l'année en cours, une rallonge qui va porter le total à environ 300 milliards d'euros entre 2020 et 2021 en raison de la pandémie de Covid-19.

Après des années d'excédents et de rigueur budgétaire, l'Allemagne a dépensé sans compter pour maintenir son économie à flot face au Covid-19.

Berlin a débloqué en mars près de 1.000 milliards d'euros d'aides aux entreprises, sous la forme de chômage partiel, de prêts garantis et d'aide directes.

Et le pays a lancé en juin un plan de relance de 130 milliards d'euros pour des investissement d'avenir et une relance de la consommation.

afp/al