Francfort (awp/afp) - L'épidémie de nouveau coronavirus "peut avoir un impact" sur la conjoncture allemande au premier trimestre, a estimé jeudi le ministre allemand de l'Economie, qui envisage des mesures de soutien aux entreprises mais pas de "plan de relance".

"Il semble qu'enrayer l'épidémie en Chine prenne plus de temps que ce que les autorités avaient pensé, et que le virus se propage en Europe plus vite qu'attendu", a noté Peter Altmaier devant la presse. "Ceci pourrait avoir un impact économique au premier trimestre, mais qui pourra être rattrapé en partie au troisième et quatrième trimestre."

"C'est pourquoi il n'est pas possible de quantifier sérieusement" cet effet, a ajouté le ministre conservateur qui compte toutefois épauler les entreprises.

Le gouvernement "réfléchit bien évidemment à des mesures de soutien possibles", a déclaré M. Altmaier.

L'idée: non pas un "programme de relance conjoncturel classique", mais plutôt une série de réformes visant la fiscalité et la bureaucratie dans le but de soutenir les entreprises, a-t-il expliqué.

"Il s'agit de créer des conditions qui stimulent la conjoncture", a-t-il expliqué alors que le débat politique enfle autour d'une relance plus directe par la dépense publique face à l'impact incertain de l'épidémie de Covid-19 sur l'économie.

Industriels, partenaires européens de Berlin, Banque centrale européenne et organisations internationales, à l'image du FMI, ne cessent de presser l'Allemagne à dépenser plus, à la fois pour relancer son économie, stimuler celle de ses voisins et plus largement préparer l'avenir de ce pays vieillissant.

En vigueur depuis 2011, la règle constitutionnelle du "Schuldenbremse" ("frein à l'endettement") n'autorise pourtant qu'un déficit pouvant aller jusqu'à 0,35% du PIB. Ce seuil peut néanmoins être dépassé en cas de circonstances exceptionnelles, par exemple une crise économique ou une catastrophe naturelle.

afp/rp