Contexte
Les cours des principaux métaux ont reculé sur l'année 2018 car ils ont notamment subi la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine. C'est le cas de l'aluminium (-18%) ou du cuivre (-16%).
En revanche la situation change en ce début d'année 2019 du fait de plusieurs facteurs favorables. D'abord l'impact de l'affrontement entre la Chine et les Etats-Unis sur l'économie mondiale a déjà été intégré dans les cours des métaux en 2018. Après des mois de ralentissement, les investisseurs parient également sur un redressement de l'économie chinoise, première consommatrice de métaux au monde. La très nette réduction des stocks joue aussi en faveur du renchérissement des cours. Les stocks de cuivre, zinc, et de nickel sont particulièrement bas. Autre élément positif : le fait que la Fed ait mis fin au durcissement de sa politique monétaire à la fin du premier trimestre. De son côté le gouvernement chinois est intervenu pour stabiliser l'économie.
Perspectives & Enjeux
Les géants miniers parient sur les véhicules électriques et revoient leur stratégie en conséquence. Selon certains analystes 140 millions de véhicules devraient être déployés d'ici à 2030, ce qui va nécessiter 3 millions de tonnes de cuivre en plus chaque année, 1,3 million de tonnes de nickel et environ 263.000 tonnes de cobalt.
Certains experts prédisent que le nickel, le cobalt, le lithium et le cuivre seront les grands gagnants du développement des voitures sans pétrole. Les prix de ces matières premières devraient se renchérir jusqu'en 2025, davantage que durant la période 2025-2030.
Le leader mondial du secteur, BHP, estime que le monde va se convertir plus vite que prévu à la voiture électrique. Il ne souhaite don plus vendre ses actifs dans le nickel à l'ouest de l'Australie. Ils comprennent trois mines, une fonderie et une raffinerie.