Contexte
Le secteur du transport routier européen est enfin parvenu à un accord, notamment sur la pratique du cabotage. Au final, après dix-huit mois de négociation, cet accord vise à harmoniser les règles et les droits sociaux des salariés du secteur du transport routier européen, dans le but d'éviter le dumping social. Des pays comme la France et l'Allemagne, inquiets de la concurrence jugée déloyale des entreprises d'Etats membres où le coût des routiers est inférieur, ont obtenu que le statut de travailleur détaché soit appliqué dans le transport international. Un travailleur détaché est payé dans les conditions du pays où il circule. Ce statut sera également systématiquement appliqué pour les opérations dites de cabotage. Cette pratique consiste à effectuer plusieurs opérations à l'intérieur du pays dans lequel le chauffeur s'est rendu pour l'une de ses missions. Certains pays (Pologne, Hongrie, Bulgarie, Croatie, Malte, Irlande, Lettonie, Lituanie) étaient opposés à ces dispositions.
Perspectives et enjeux
Les acteurs de l'intérim diversifient leurs activités pour rester concurrentiels. Ils se tournent ainsi davantage vers le conseil en ressources humaines, la formation ou le recrutement. Cette évolution a été favorisée, en France, par la loi Borloo, adoptée en 2005. Cette loi a ouvert le marché du recrutement aux sociétés de travail temporaire. Pour les grands groupes la formation des personnes est un axe stratégique fort car elle leur permet de satisfaire les besoins des entreprises clientes, qui rencontrent de plus en plus de difficultés à recruter. Les groupes se tournent également vers les entreprises de services numériques (anciennement SSII), qui évoluent sur un secteur à plus forte marge que l'intérim. L'un des leaders mondiaux de l'intérim, Randstad, détient ainsi Ausy, qui compte 2.500 ingénieurs. Adecco Group possède désormais l'entreprise de services numériques, Modis.