Contexte
La croissance du travail temporaire a nettement ralenti en France en 2018. Sa progression a été limitée à 1,8%, contre une croissance dynamique de 8,5% en 2017. Cette tendance s'explique par l'essoufflement de la croissance française et le ralentissement de l'activité dans la zone euro.
Selon le baromètre de l'organisation professionnelle Prism'emploi, en 2018, si l'emploi intérimaire a été relativement dynamique pendant le premier semestre, une rupture s'est produite à partir du mois de juillet et le tassement observé à partir du mois de septembre a continué tout au long du quatrième trimestre. Rien qu'au mois de décembre, le travail temporaire a diminué de 5,9%.
La détérioration a été particulièrement sensible dans le secteur industriel, qui est passé d'un développement de 8,9% au premier trimestre à un retrait de 9,1% au dernier trimestre. Or l'industrie représente près de la moitié des effectifs intérimaires en 2018. De même, dans les transports la croissance des effectifs intérimaires a connu une rapide érosion. En revanche les créations d'emplois dans le BTP ont poursuivi leur essor, comme dans les services.
Perspectives et enjeux
Les concurrence est sévère dans la restauration collective. Elior doit affronter deux multinationales de poids : Compass, dont la taille critique permet de réduire ses marges, et Sodexo, qui peut compter sur sa palette de services (facility management). Le marché des concessions (aires d'autoroutes, aéroports, gares…) n'est pas plus facile car, si les contrats sont plus longs, les concédants sont très exigeants et ont tendance à sous-évaluer les investissements à effectuer. Sur les autoroutes, les pétroliers gèrent même eux-mêmes certains points de restauration à travers leurs filiales. La cession de son pôle Concessions annoncée par Elior a donc été bien accueillie par les marchés. Si elle se confirme, la cession d'Areas pour 1,5 milliard d'euros au fonds PAI Partners permettra à Elior de se recentrer sur la restauration collective et de réduire sa dette.