« Les Banques centrales ont de moins en moins d’influence sur les marchés » a averti Andy Warwick, gérant au sein de l’équipe “Real Return” de Newton (BNY Mellon IM). Elles ont, selon lui, échoué à relancer l’économie, mais ont contribué à faire progresser actifs financiers. Andy Warwick ajoute que cet environnement économique a alimenté la montée des populismes.

Les actions étant chères dans un contexte macroéconomique instable, l'exposition du fonds BNY Mellon Global Real Return Fund à cette classe d'actifs est presque au niveau le plus bas de son histoire. Jusqu'à présent, les actions ont ignoré les signaux d'alerte des indicateurs avancés et le plongeon des rendements obligataires.

Pour Andy Warwick, pour poursuive leur progression, les marchés boursiers ont besoin d'actions concrètes susceptibles de soutenir l'économie réelle. Les Bourses auraient besoin en particulier d'un important stimulus monétaire en Chine. Mais le gérant n'y croit pas : Pékin n'en a ni la volonté, ni les moyens. Son système bancaire est confronté à une augmentation des créances douteuses, héritage de la frénésie de crédit de 2015-2017.

Newton pense qu'il existe une " probabilité raisonnable " d'un accord commercial entre la Chine et les Etats-Unis soit signée. Donald Trump en a besoin s'il veut être réélu et la montée dans les sondages de la candidate à l'investiture démocrate, Elizabeth Warren, représente un tournant pour la Chine. Pour le gérant, elle serait " bien plus draconienne " dans ses exigences vis-à-vis de Pékin.

Du fait de sa vision pessimiste des marchés, le gestionnaire d'actifs a souligné que la préservation du capital des clients était " primordiale ". S'agissant de son allocation d'actifs, il apprécie l'or et a réduit sa duration en juin.