Portée par des propos de la Chancelière, la monnaie unique poursuit sa marche en avant en direction de plusieurs résistances majeures qui ont contenu les cours durant les deux dernières années.

A l’occasion de déplacements du président américain au Moyen-Orient et en Europe, le billet vert semblait pouvoir profiter d’une trêve dans les affaires qui accablent Donald Trump.

Mais l’Euro n’a pas tardé à repartir de plus belle suite aux propos offensifs d’Angela Merkel, bien placée pour remporter les élections législatives outre-Rhin organisées au mois d’octobre prochain.

Soucieuse de s’expliquer sur la compétitivité des entreprises allemandes et sur l’importance de l’excédent commercial de la première économie européenne, « Das Mädchen » a stigmatisé la politique ultra-accommodante de la BCE et la pression qu’elle implique sur la devise de l’Union monétaire depuis 2014.

De quoi alimenter les discussions au sein du Conseil des gouverneurs de Francfort, régulièrement appelé à normaliser sa feuille de route face à la vigueur de la croissance et de l’inflation en zone Euro, y compris hors secteurs volatils de l’énergie et de l’alimentation.

Une action restrictive de la BCE d’ici la fin de l’année et l’émergence de taux plus élevés ne manqueraient pas d’attirer de nouveaux investisseurs en Europe, ce qui contribuerait à alimenter mécaniquement la tendance actuelle de la monnaie unique.

Graphiquement, l’Euro rallie 1.1250 et entre désormais dans une zone où l’ensemble de ses assauts successifs ont échoué au cours des 24 derniers mois, enfermant la parité dans un interminable trading range. Nous surveillerons particulièrement la rhétorique de la BCE au cours des prochaines semaines, à la recherche de nouveaux catalyseurs susceptibles de propulser la devise européenne dans des niveaux inédits depuis début 2015, au-delà de 1.1403 et 1.1523 USD.