PARIS, 20 novembre (Reuters) - Plusieurs personnalités, parmi lesquelles l'actrice Catherine Deneuve ou le chanteur Benjamin Biolay, signent dans le Journal du dimanche une tribune dénonçant l'"acharnement indigne" et le "dénigrement permanent" dont ferait l'objet François Hollande.

Le chef de l'Etat "a droit au respect comme tout citoyen, et comme président de notre République", écrivent les signataires - des artistes, sportifs, chercheurs ou entrepreneurs - de ce texte intitulé "stop au Hollande-bashing".

Les acteurs Gérard Darmon, Juliette Binoche et Sylvie Testud, le cinéaste et photographe Raymond Depardon, l'homme de théâtre Denis Podalydès et le médecin-urgentiste Patrick Pelloux figurent parmi les défenseurs du chef de l'Etat, au plus bas dans les sondages et malmené au sein même de la gauche.

"Dès le départ, François Hollande a fait face à un incroyable procès en illégitimité. Ce dénigrement permanent met à mal toutes les institutions de la République et la fonction présidentielle", selon les signataires.

"Il perdure encore aujourd'hui malgré la stature d'homme d'État que François Hollande a parfaitement incarnée, tant dans les crises internationales que lors des épouvantables tragédies que notre pays a traversées."

Ils dressent également une liste de mesures qui justifient selon eux de voler au secours du président, comme "les créations de postes dans l'Éducation nationale", "l'augmentation du nombre de policiers et de magistrats", "le soutien à l'apprentissage", ou "la retraite à 60ans pour les carrières longues".

"Tout cela est ignoré, tout cela est déformé, gommé, remplacé par un procès quotidien, instruit à charge par des injures et des mensonges ignobles", poursuivent les personnalités qui signent la tribune dans le JDD.

"Nous (...) dénonçons cet acharnement indigne."

François Hollande est confronté au scepticisme d'une partie de son camp, qui lui reproche notamment les confidences à deux journalistes du Monde consignées dans le livre "Un président ne devrait pas dire ça..." paru le mois dernier.

Le chef de l'Etat, qui a par ailleurs vu s'éloigner au fil du quinquennat ses anciens ministres Benoît Hamon, Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron, promet de dire d'ici la mi décembre s'il compte briguer un nouveau mandat. (Simon Carraud, édité par Tangi Salaün)