Aramco a invité plusieurs banques, dont Citi et Goldman Sachs, à venir présenter dans les prochaines semaines le rôle qu'elles pourraient tenir dans le cadre de son IPO, ont dit trois sources bancaires au fait du dossier lundi.

Parallèlement, Citigroup, Standard Chartered et Sumitomo Mitsui Banking jouent le rôle de conseiller dans la recherche de lignes de crédit qui pourraient représenter de cinq à six milliards de dollars, ont ajouté les sources.

Ces prêts garantis n'offriront qu'un intérêt minime, sans doute moins de 1% par an mais ils pourraient permettre aux banques prêteuses de prendre position dans la perspective de la mise sur le marché d'environ 5% du capital du pétrolier, une opération qui pourrait valoriser le groupe jusqu'à 2.000 milliards de dollars (1.667 milliards d'euros).

De son côté, Saudi Aramco a intérêt à s'endetter avant son IPO car une fois coté en Bourse, il perdra en partie son statut d'entreprise publique bénéficiant des conditions de prêt avantageuses réservées aux emprunteurs souverains.

Citi conseille Aramco pour les prêts garantis par les agences de crédit à l'exportation américaine et britannique, tandis que Standard Chartered assume le même rôle pour l'Europe continentale et Sumitomo Mitsui Banking pour l'Asie, ont précisé les sources.

Le mandat des banques expire cette année, a dit l'une des sources.

Citi et Standard Chartered ont refusé de commenter ces informations. Saudi Aramco et Sumitomo Mitsui Banking n'ont pas répondu aux demandes de commentaires dans l'immédiat.

Aramco a déjà obtenu un crédit de deux milliards de dollars garanti par l'agence Export Finance (UKEF) britannique et souhaite maintenant faire affaire avec ses équivalentes sud-coréenne et japonaise, ainsi qu'avec une agence européenne, ont précisé les sources.

Chacun des nouveaux prêts sera sans doute de l'ordre de deux milliards de dollars lui aussi et les agences de crédit à l'exportation garantissent habituellement des échéances pouvant atteindre dix ans avec un taux d'intérêt habituellement inférieur à 1%.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

par Davide Barbuscia et Tom Arnold