Ardian et l'exploitant espagnol d'aéroports Aena, qui possède les 51% restants, ont racheté le site à Abertis en 2013 pour 508 millions d'euros.

Aena dispose d'un droit préférentiel pour acquérir la part d'Ardian, qui sera valorisée plus de 400 millions de dollars (326 millions d'euros), ont déclaré les sources.

Lors d'une réunion avec des analystes ce mois-ci, le président d'Aena a dit que le groupe espagnol n'était pas prêt à racheter la participation d'Ardian à n'importe quel prix et qu'il voyait dans cette opération l'occasion de faire entrer au capital de Luton un nouveau partenaire financier.

Un porte-parole d'Aena a refusé d'en dire davantage, Ardian a refusé de s'exprimer sur le sujet et Rothschild n'a pas répondu dans l'immédiat aux demandes de Reuters.

Les aéroports européens ont été ces dernières années des placements lucratifs pour les fonds de capital-investissement et les fonds de pension en raison de leur fort potentiel de croissance lié au développement du transport aérien à travers le monde et aux services proposés sur place, qu'il s'agisse des galeries commerçantes, des hôtels ou des parkings.

Luton a obtenu en 2014 une autorisation d'extension qui lui a permis d'augmenter sa capacité et d'attirer des compagnies à bas coûts comme Wizz Air et easyJet.

L'aéroport écrit sur son site internet avoir accueilli quasiment 16 millions de passagers l'an dernier.

Sur l'exercice clos en mars 2017, il a réalisé un bénéfice brut (Ebitda) de 52,6 millions de livres (60 millions d'euros).

(Clara Denina et Dasha Afanasieva, avec Andres Gonzalez à Madrid; Bertrand Boucey pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Rothschild & Co, Abertis Infraestructuras, Aena