Buenos Aires (awp/afp) - L'économie argentine s'est contractée de 10% en 2020 par rapport à 2019, frappée par la pandémie de coronavirus, selon des premières estimations officielles publiées mercredi.

En décembre, le PIB avait progressé de 0,9% par rapport au mois précédent, la huitième progression mensuelle après des mois d'avril (-25,4%) et mai (-20%) marqués par une quasi paralysie de l'activité liée aux mesures de restriction sanitaire.

L'industrie n'a progressivement redémarré qu'au troisième trimestre, en dépit des restrictions de circulation de la population.

Ces projections qui ne sont encore que des estimations, l'évolution du PIB pour 2020 n'étant officiellement annoncée qu'en mars, sont meilleures que celles incluses dans le projet de loi budgétaire en septembre. Le gouvernement avait alors tablé sur une baisse du PIB de -12,1% pour 2020.

En 2020, seuls deux secteurs ont connu des augmentations : l'intermédiation financière (+2,1%) et l'électricité, le gaz et l'eau (+0,8%), selon les données de l'Institut national des statistiques et du recensement (Indec).

Tous les autres secteurs ont enregistré des baisses, dont la plus prononcée est celle des hôtels et restaurants avec un effondrement de -48,6%.

L'Argentine, frappée par trois années de récession économique et une forte dépréciation de sa monnaie, le peso argentin, connaît également depuis quelques années des taux d'inflation parmi les plus élevés au monde.

L'inflation a été de 36,1% en 2020 et de 53,8% en 2019, un record depuis 1991.

La pauvreté touchait 40,9 % de la population au cours du premier semestre 2020, l'un des pires résultats de l'histoire du pays, selon l'Indec. L'indigence, à savoir le niveau de pauvreté ne permettant pas de subvenir aux besoins alimentaires de base, concernait 10,5% de la population.

afp/rp