Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mercredi (+0,25%), soutenue par l'engagement du président de la BCE de soutenir l'économie européenne en dépit des risques.

L'indice CAC 40 a pris 13,46 points à 5.449,88 points, dans un volume d'échanges moyen de 3 milliards d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,08%).

La cote parisienne est restée en légère hausse toute la séance.

"Le président de la Banque centrale européenne s'est montré très accommodant en rappelant que l'institution avait tous les instruments à sa disposition" pour soutenir l'économie de la zone euro, a observé auprès de l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

"Ces propos ont fait baisser l'euro ainsi que les taux d'emprunts européens et ont permis aux indices de rester dans le vert", a-t-il poursuivi.

"Mais sur les actions, il n'y a pas eu non plus de coup d'accélération car son constat de la situation économique reste terne, qui plus est au lendemain des révisions à la baisse du FMI", a-t-il noté.

Mario Draghi a de nouveau évoqué mercredi les "risques" susceptibles de dégrader la conjoncture économique en zone euro, alors que les indicateurs actuels "restent faibles".

Confirmant le ralentissement en cours de l'activité, le Fonds monétaire international avait révisé à la baisse mardi sa prévision de croissance mondiale à 3,3% pour cette année, après les 3,6% réalisés en 2018.

Le président de la BCE a toutefois affirmé que "la probabilité d'une récession (restait) faible", tout en assurant disposer des outils nécessaires pour aider, si nécessaire, l'économie européenne.

"Les investisseurs continuent à faire confiance aux banques centrales, et tant que la musique douce accommodante les accompagne, les indices se maintiennent", a estimé M. Baradez.

"Mais le discours prudent des institutions monétaires peut aussi à terme générer des doutes sur les marchés", a-t-il nuancé.

En matière monétaire, les investisseurs sont également dans l'attente de la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine dans la soirée.

Le Brexit et les négociations commerciales sont en outre, comme chaque jour, restée en toile de fond mais sans générer d'agitation particulière.

Unibail-Rodamco recherché

Côté Brexit, les 27 de l'Union européenne devraient une nouvelle fois convenir d'un report du divorce, assorti de conditions et dont la durée reste toutefois à déterminer, lors d'un sommet extraordinaire mercredi soir à Bruxelles, afin d'écarter le spectre d'un "no deal".

Sur le front commercial, depuis les récentes déclarations apaisantes de la Chine et des États-Unis, un autre foyer de tensions entre Washington et Bruxelles a pris le relais depuis que le président américain a menacé mardi l'UE de nouvelles taxes si elle ne mettait pas fin aux subventions à Airbus.

Unibail-Rodamco-Westfiel a terminé en tête de l'indice CAC 40 (+3,62% à 153,25 euros), bénéficiant de l'annonce de la cession de la Tour Majunga à La Défense (banlieue ouest de Paris) pour 850 millions d'euros à un consortium d'investisseurs.

TF1 a bondi de 3,70% à 8,55 euros, la chaîne de télévision ayant annoncé qu'elle diffuserait l'intégralité des 48 matches de la Coupe du Monde 2019 de rugby qui se déroulera au Japon du 20 septembre au 2 novembre.

Carmat a souffert (-1,32% à 22,40 euros) du report sine die de la reprise de l'essai clinique de ses prothèses cardiaques intégrales.

Airbus a perdu du terrain (-1,69% à 116,50 euros) alors que le Français Guillaume Faury prend les rênes du groupe, succédant à l'Allemand Tom Enders, à l'occasion de l'assemblée générale à Amsterdam. Par ailleurs, le gouvernement allemand envisage d'acheter trois nouveaux Airbus pour renouveler sa flotte aérienne gouvernementale.

EDF s'est arrogé 3,69% à 12,36 euros, profitant de la montée des prix sur les marchés carbone qui renforce l'attrait pour les énergies non fossiles, comme le nucléaire.

afp/rp