KABOUL, 22 juillet (Reuters) - Le vice-président afghan Abdoul Rachid Dostum a semble-t-il réchappé à un attentat à l'aéroport de Kaboul dimanche alors qu'il effectuait son retour en Afghanistan après un an d'exil en Turquie suite à des accusations de séquestration et de viol d'un adversaire politique.

Le chef de guerre ouzbèke avait quitté l'aéroport depuis quelques minutes lorsqu'une bombe probablement actionnée par un kamikaze a explosé, faisant au moins une dizaine de morts et de blessés, a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Najib Danish.

Un porte-parole de la police de Kaboul a précisé que l'explosion s'était produite près de l'entrée principale de l'aéroport, où des partisans de Dostum s'étaient rassemblés pour l'accueillir.

Le vétéran de décennies de guerres afghanes n'a pas été blessé. Une grande partie du centre de Kaboul, dont les abords du palais présidentiel, avaient été bouclés pour sécuriser son retour au pays.

Le général Dostum avait quitté Kaboul en mai 2017 alors que les pays occidentaux, dont les Etats-Unis, demandaient qu'il rende des comptes à la justice pour les actes de torture et de viol que ses gardes du corps - et peut-être lui-même - auraient infligé en 2016 à un rival politique, Ahmed Eshchi - accusations niées par le vice-président afghan.

(James Mackenzie Tangi Salaün pour le service français)