LONDRES, 18 septembre (Reuters) - Rien n'indique que l'attentat qui a fait 30 blessés vendredi matin à Londres ait été explicitement commandité par une organisation précise, a-t-on appris de sources proches de l'enquête et des autorités britanniques et américaines.

Deux suspects ont été arrêtés par les services antiterroristes. L'attentat, commis à l'aide d'une bombe artisanale qui n'a apparemment pas explosé mais a déclenché un incendie dans un train de banlieue à la station de Parsons Green, a été revendiqué par l'Etat islamique via son organe de propagande Amak.

D'après cinq membres des administrations britannique et américaine ayant requis l'anonymat, il est possible qu'il ait été inspiré par le mouvement djihadiste, mais rien ne permet pour le moment d'établir un lien direct. "Cela ne me paraît pas être un complot commandité", a déclaré l'un d'eux.

Les suspects âgés de 18 et 21 ans ont été interpellés samedi dans la zone des départs du port de Douvres et à Hounslow, dans la banlieue londonienne. Une perquisition a par ailleurs été effectuée dans une propriété de Sunbury-on-Thames, autre faubourg de la capitale situé à six kilomètres d'Hounslow. Selon la presse locale, elle appartient à un couple qui a hébergé plusieurs centaines d'enfants, notamment des réfugiés.

D'après le chef de l'administration locale, le plus jeune des suspects est un orphelin irakien arrivé en Grande-Bretagne à l'âge de 15 ans. L'autre, un Syrien, était également sur le territoire britannique depuis plusieurs années, croit savoir la presse. La police n'a pas dévoilé leurs identités.

(Mark Hosenball, Jean-Philippe Lefief pour le service français)