SCHLOSS ELMAU, Allemagne (Reuters) - Le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre britannique, Boris Johnson, ont semblé enterrer la hache de guerre dimanche en marge du sommet du G7, alors que leurs relations se sont nettement détériorées lorsque le Royaume-Uni négociait sa sortie de l'Union européenne.

Et si la question nord-irlandaise est encore loin d'être réglée et continue d'empoisonner les relations entre Londres et Bruxelles, le sujet n'a pas été abordé par les deux hommes lors des discussions bilatérales qu'ils ont eues à Shloss Elmau, dans les Alpes bavaroises, où se tient jusqu'à mardi le sommet des sept nations démocratiques les plus industrialisées.

Tapes dans le dos et sourires marqués, les deux dirigeants n'ont pas manqué de manifester leurs retrouvailles par des démonstrations d'amitié laissant entrevoir un réchauffement des relations entre Paris et Londres.

"Le mot Brexit n'a pas été mentionné", a déclaré un responsable français, ajoutant que les deux hommes avaient décidé de se concentrer sur l'Ukraine et les conséquences de la guerre.

Selon l'Elysée, "ils ont réaffirmé leur détermination à soutenir l'Ukraine avec force pour défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale, et préparer la reconstruction du pays" et "salué l'étroite coordination entre membres du G7 pour répondre de manière complémentaire aux besoins de l'Ukraine, et pour s'assurer de la bonne mise en oeuvre des sanctions décidées par les membres et par l'Union européenne".

Un responsable français a déclaré que la Communauté politique européenne proposée par Emmanuel Macron le mois dernier avait été abordée au cours de la réunion.

Dans un discours prononcé à l'occasion de la clôture de la Convention sur l'avenir de l'Europe au Parlement européen, le président français, tout juste investi pour un second mandat de cinq ans, s'était prononcé en faveur de cette Communauté politique européenne que pourraient rejoindre des pays aspirant à adhérer à l'Union européenne comme l'Ukraine ou l'ayant quittée, comme le Royaume-Uni.

(Reporting by John Irish; Editing by Toby Chopra and Angelo Amante)

par John Irish