Paris (awp/afp) - Le projet de terminal flottant d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le port du Havre "n'est pas confirmé à ce stade" et pourrait prendre au moins deux ans pour être installé, a indiqué le gestionnaire du réseau de gaz français.

La France réfléchit à l'installation d'une unité de regazéification et de stockage flottante (dite FSRU selon son acronyme anglais) pour réduire la dépendance au gaz russe et diversifier son approvisionnement avec du GNL acheminé par bateau du monde entier.

Le pays compte actuellement quatre terminaux d'importation de GNL, à Fos-sur-mer (deux terminaux), Montoir-de-Bretagne et Dunkerque.

"Ce terminal flottant est une solution pertinente compte tenu de son délai de mise en oeuvre et de la capacité qu'elle développe", juge GRTgaz, qui gère le réseau de transport gazier sur la majorité du territoire français.

"Elle nous permettrait d'augmenter les capacités de 45 TWh par an avec une mise en place dans un délai qui pourrait être de l'ordre 24 mois ou plus selon la localisation précise dans le port du Havre et les procédures administratives qui seront à prendre compte", précise l'entreprise dans un point de situation sur les conséquences de la guerre en Ukraine.

Ce projet, déjà évoqué de source proche du dossier samedi dernier, "n'est pas confirmé à ce stade", précise GRTgaz. Il est encore en discussions avec le gouvernement, le groupe TotalEnergies et Haropa Port, le gestionnaire du port.

Dans l'immédiat, de nouvelles capacités ont été mises en place sur les terminaux méthaniers de Fos Cavaou et de Dunkerque pour l'approvisionnement en GNL.

GRTgaz précise par ailleurs que la campagne d'injection pour reconstituer les stocks de gaz "vient de démarrer alors que nous entrons dans la période printanière."

L'entreprise assure ne pas rencontrer "à l'heure actuelle de difficulté particulière d'acheminement sur le réseau français".

afp/al