(Actualisé avec mort de sept militaires)

BAMAKO, 3 juillet (Reuters) - Sept militaires sont morts jeudi dans une embuscade dans le centre du Mali, dans une région où au moins 32 villageois ont été tués la veille lors d'un assaut de djihadistes présumés, ont déclaré vendredi les autorités maliennes.

Ces militaires sont tombés dans une embuscade aux abords du village de Gouari dans la région de Mopti, a dit le colonel Diarran Koneman, porte-parole du ministère de la Défense.

L'armée a ensuite précisé dans un communiqué qu'ils faisaient partie d'une patrouille envoyée dans les villages attaqués la veille.

"L'unité a été attaquée à l'entrée du village de Gouari par des individus armés à bord de trois véhicules et sur une quarantaine de motos", a dit l'armée, ajoutant que sept militaires étaient morts, deux blessés et trois autres disparus.

Mercredi, des combattants islamistes présumés avaient attaqué les villages de Gouari, Djindo et Fangadougou, faisant 32 morts.

Le maire d'une localité proche de Gouari a déclaré à Reuters que les djihadistes étaient revenus jeudi après-midi et avaient cette fois attaqué les militaires arrivés sur place après leur premier raid.

"Il y a eu de violents combats. Des véhicules militaires ont été incendiés", a dit ce maire, réclamant l'anonymat.

L'émissaire des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, a condamné ces attaques et a exprimé sa profonde inquiétude quant aux allégations d'assassinats et d'exécutions sommaires de civils, notamment des enfants, ces dernières semaines dans le centre du Mali.

Lors d'un sommet du G5 Sahel mardi en Mauritanie, Emmanuel Macron a jugé possible la victoire contre les extrémistes islamistes dans cette partie de l'Afrique grâce à des résultats "spectaculaires" obtenus au cours des derniers mois et aux efforts fournis par la France et les pays de la région. (Tiemoko Diallo version française Jean Terzian et Bertrand Boucey, édité par Henri-Pierre André)