Du côté des actions, les investisseurs étudient de près les données économiques et les perspectives de croissance des principales économies, observe Carmine de Franco, responsable de la recherche chez Ossiam. En ce qui concerne l'inflation, il ne semble pas y avoir de problème à suivre le scénario de la Fed, qui considère la situation comme transitoire.

"Si le scénario devait changer et obliger les banques centrales à relever les taux, nous pourrions observer des niveaux de volatilité beaucoup plus élevés sur les marchés", prévient Carmine de Franco.

Ce dernier n'a pas constaté de mouvement significatif vers les actions européennes, même si, certains investisseurs les trouvent plus intéressantes que les actions américaines. Mais le consensus est que les États- Unis mènent la reprise, grâce à leur dynamisme économique.

Enfin ajoute Carmine de Franco, les risques géopolitiques ne doivent pas être sous-estimés : d'une part, les élections législatives pourraient voir la Chambre des Représentants passer aux mains des républicains, ce qui pourrait ralentir le projet de réforme et d'investissement que le président Biden a entrepris à la suite de la pandémie. D'autre part, il ne faut pas sous-estimer les risques liés aux relations entre les États-Unis et la Chine si elles venaient à se détériorer.

"C'est pourquoi de nombreux investisseurs recherchent une exposition aux actions américaines par le biais de différents styles de gestion susceptibles d'apporter une contribution positive à la diversification. Par exemple, en utilisant des styles complémentaires ("Growth" et "Low Vol") ou encore des approches multi-factorielles bien équilibrées", conclut le responsable de la recherche chez Ossiam.